
On sait déjà que le gras viscéral est l'un des cinq critères pour le diagnostic du syndrome métabolique. Ce syndrome regroupe cinq critères ayant été prouvés comme augmentant les risques de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires. Un tour de taille élevé en fait partie.
Toutefois, des études ont démontré des liens entre le gras viscéral et la baisse de testostérone.
Premièrement, l'obésité favorise le mauvais fonctionnement de l'axe hypothalamus-hypophyse-testicule, le groupement de trois glandes qui gèrent les hormones sexuelles.
Deuxièmement, les adipocytes (nom des cellules stockant le gras) sécrètent plusieurs molécules pro-inflammatoires dont l'IL-6 et le TNF-α, qui augmentent le stress oxydatif des testicules.
Finalement, le tissu adipeux augmente la sécrétion d'œstrogènes par l'augmentation de l'enzyme aromatase. Cette enzyme est responsable de prendre la testostérone et de la changer en œstrogène. Ainsi, non seulement l'organisme connaît une diminution de testostérone, mais aussi une augmentation d'œstrogènes.
Tous ces changements hormonaux mènent donc à une diminution de testostérone, qui est l'hormone sexuelle mâle par excellence. S'en suit une baisse de libido, de production de spermatozoïdes et même une augmentation de problèmes érectils. Le petite pilule bleue devrait donc s'acheter des parts dans la restauration rapide!
– Martini AC, Molina RI, Ruiz RD, Fiol de Cuneo M. Obesity and male fertility, Rev Fac Cien Med Univ Nac Cordoba, 2012;69(2) :102-10.