
Les meilleures pièces du répertoire
Ce nouveau disque comporte 16 pièces qui ont été choisies parmi les meilleures du catalogue d’ATMA. On peut y entendre trois chanteurs : la soprano Meredith Hall, le contre-ténor Matthew White et le ténor Michael Slattery. Ils sont accompagnés par les musiciens de La Nef et de l’ensemble Skye Consort.
Plus précisément, les chants écossais proviennent de l’époque de la célèbre bataille de Killiecrankie, qui a eu lieu le 27 juillet 1689. Il y a également quelques airs de John Dowland (compositeur anglais ayant vécu de 1563 à 1626), saupoudrés d’une touche irlandaise. Les premiers sont interprétés par Meredith Hall et Matthew White, alors que c’est Michael Slattery qui se charge des autres.
Un contenu riche et varié
Comme aujourd’hui, plusieurs compositeurs et artistes racontaient à l’époque ce qui se passait dans leur vie. Ainsi, plusieurs évoquaient dans leurs œuvres des histoires d’amour. Les artisans de O Sweet Woods ont voulu, en quelque sorte, demeurer fidèles à la tradition, si bien que ce thème est souvent abordé.
Malgré cela, la majorité des pièces sont joyeuses et plutôt rythmées. La chanson Lumps O’ Puddin, qui est la première sur le CD, en est un bon exemple avec ses cordes joyeuses, ses percussions démonstratives et ses bois colorés.
Pour ce qui est des pièces un peu plus lentes et contemplatives, elles sont merveilleusement jouées par les musiciens. Étonnamment, elles demeurent joyeuses et on ne ressent pas de tristesse en les écoutant.
L’arrangement Niel Gow’s Lament for the Death of His Second Wife, Niel Gow | The Lowlands of Holland, même s’il dure plus de sept minutes et que le rythme est lent, est l’un des meilleurs de l’album. Il commence par une longue et contemplative introduction orchestrale avant d’enchaîner avec la voix pleine de grâce de Michael Slattery.
Des chanteurs motivés et en forme
Les trois chanteurs sont d’ailleurs particulièrement en forme dans cet enregistrement. On voit tout de suite qu’ils sont à l’aise dans le répertoire ancien. Ils ont une bonne relation avec l’orchestre. Ils ne prennent pas toute la place et ne sont pas non plus enterrés.
La plupart des airs ne sont chantés que par un seul artiste. Par contre, les producteurs ont jugé bon d’intégrer quelques duos avec White et Hall. C’est une très bonne idée étant donné que ça permet de briser tout sentiment de redondance que l’on pourrait ressentir en écoutant ce CD.
Sur ce dernier point, j’ai trouvé que l’album était très varié. Outre les duos, on retrouve quelques pièces orchestrales qui nous permettent de profiter de toute la subtilité et de la richesse du jeu des musiciens. Ces derniers livrent d’ailleurs une prestation impeccable.
Évidemment, si vous n’aimez pas les voix aigües, vous risquez de ne pas avoir beaucoup de plaisir en écoutant ce disque. Personnellement, je n’ai vraiment pas été dérangé par cela, puisque que j’ai un faible pour les mélodies traditionnelles chantées par des sopranos.
L’absence de texte
Comme il s’agit d’un genre de compilation, O Sweet Woods ne contient pas de livret avec le texte. En effet, sur le site Internet du distributeur, on retrouve seulement la liste des pistes avec les artistes. C’est un peu dommage, car on aurait bien aimé pouvoir savourer toute la subtilité des textes de ces chants. Rien n’est complètement perdu puisque les chanteurs prononcent très bien et il est facile de comprendre ce qu’ils disent.
Verdict
O Sweet Woods est l’album parfait pour la Fête de la Saint-Patrick. Il réunit des musiciens de qualité et motivés, et faisant tout en leur pouvoir pour nous permettre d’en apprendre davantage sur cette culture si riche. Bref, il suffit de se fermer les yeux pour être immédiatement transporté dans les contrées verdoyantes d’Écosse et d’Irlande.
Merci à ATMA Classique de nous avoir permis d’écouter ce disque.