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Notre critique de « Robocop »!

Le seul moyen de le sauver

Si vous avez vu la première trilogie, l'histoire de ce film réalisé par José Padilha vous semblera familière. Robocop se déroule en 2028. Il raconte l'histoire d'Alex Murphy (Joel Kinnaman), un policier de Détroit qui essaie de faire tout son possible pour éliminer le crime de sa ville. Mais la tâche n'est pas facile pour ce père de famille. Les criminels sont nombreux et peuvent même compter sur quelques policiers corrompus.

Un soir, de retour chez lui, Murphy se fait gravement blesser à la suite de l’explosion de sa voiture. Son corps souffre de graves blessures et a été grandement mutilé. Il ne sera plus jamais le même. Comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres, et c'est particulièrement vrai ici.

Raymond Sellars (époustouflant Michael Keaton) est à la tête d'OmniCorp, un conglomérat militaro-industriel. Ses robots et drones militaires sont déployés dans plusieurs régions du monde, comme en Iran, mais sont interdits aux États-Unis. Le Congrès américain s'oppose farouchement à ce que le travail des policiers soit fait par des robots.

C'est alors qu'entre en scène Murphy. Pour donner un visage plus humain aux robots, l'industriel demande à un scientifique, le Dr Dennett Norton (Gary Oldman), de mettre un homme dans une machine. Robocop est né.

Bien plus qu'une simple nouvelle version

Personnellement, j'avais des attentes très élevées, mais en même temps, j'avais peur d'être en présence d'un gros remake commercial dans lequel on aurait coupé les coins ronds. Heureusement, dès les premières minutes, mes doutes se sont estompés.

Bien sûr, le réalisateur a inséré ici et là quelques gâteries dédiées aux fans de la première heure (comme la reprise de la chanson thème). Le contraire m'aurait franchement étonné. Par contre, il est allé encore plus loin et a fait de son Robocop une critique admirable sur les relations que nous entretenons avec les machines.

Cette critique provient surtout du personnage de Pat Novak (Samuel L. Jackson, à son meilleur), un animateur de télévision qui n'a pas la langue dans sa poche. À plusieurs moments dans le récit, ce personnage haut en couleur et pro-robotique va commenter les récents développements concernant la démocratisation des robots dans le film. Ce sont décidément les moments les plus hilarants de la production étant donné qu'il est tout sauf objectif dans ses propos. 

Mais entendons-nous bien, Robocop demeure avant tout un film d'action saupoudré d'éléments de science-fiction. Il ne s'agit pas à part entière d'une critique sociale de notre société moderne. Il comporte, principalement vers la fin, des scènes particulièrement explosives où le héros cherche à assouvir sa soif de vengeance.

Les effets spéciaux sont, à ce propos, fort bien réalisés. La séquence où les scientifiques démontent Robocop est la plus impressionnante, mais également la plus troublante. Juste à y penser, j'en ai froid dans le dos. Elle risque de provoquer des cauchemars aux plus jeunes cinéphiles!

Un divertissement intelligent

Robocop est le meilleur policier de Détroit. Il ne faut cependant pas oublier qu'il était et essaie toujours d'être un père de famille et un époux. Son nouvel état va évidemment compliquer les choses. Les quelques scènes montrant la relation entre le robot et sa famille sont fort intéressantes. On peut tous se demander comment on réagirait si l'être qu'on aime le plus se transformait en une chose qui n'est ni humaine ni robotique.

D'ailleurs, tout au long du film, il va y avoir un combat tant intérieur (Murphy/Robocop) qu'extérieur (le dirigeant/le scientifique) sur la question de savoir qui de l'homme ou de la machine doit avoir le dessus. La chose n'est pas facile, car bien que le robot soit plus efficace lors des combats, son manque d'humanité peut être un handicap sérieux lors de ses relations avec les humains.

C'est rare que je remarque ça dans des films de 100 millions de dollars et plus, mais la distribution, qui comporte plusieurs acteurs aguerris, était particulièrement en forme ici. On reproche souvent aux « vieux de la vieille » d'être sur le pilote automatique lorsque vient le moment de jouer dans des mégaproductions. Ici, c'est tout le contraire.

Verdict

Avec Robocop, José Padilha ne s'est pas contenté de recopier une formule gagnante. Il a signé un film de divertissement drôle, intelligent et ingénieux. Bref, il a réussi où bon nombre de cinéastes auraient probablement pu échouer : remettre cette légende cinématographique au goût du jour.

Cote : 4,5 étoiles sur 5

Robocop prend l'affiche le 12 février 2014. 

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