Un monde invisible pour la plupart d’entre nous...
Ce premier volet sert à mettre les bases et à nous présenter cet univers fantastique. Clary Fray (Lily Collins) est une adolescente qui vit une vie somme toute ordinaire avec sa mère (Lena Headey), à New York. Un soir, elle décide d’aller dans un club qu’elle n’a pas l’habitude de fréquenter avec son ami Simon Lewis (Robert Sheehan). Là, elle assiste à quelque chose de troublant : d’étranges personnes habillées de noir, dont elle semble être la seule à voir, commettent un assassinat de sang-froid.
Au même instant, elle apprend que sa mère a disparu. Elle devra faire équipe avec Jace Wayland (Jamie Campbell Bower), un chasseur d’ombre, pour la retrouver. Mais leur aventure promet d’être difficile. Il existe, en effet, un monde parallèle peuplé de démons, de sorciers, de vampires et de loups-garous. Cette mission sera également une quête identitaire, car elle apprendra enfin qui elle est vraiment.
Un autre Twilight ?
Évidemment, avec le succès qu’a connu la saga Twilight dans les librairies et au cinéma, on ne se surprend pas de trouver une autre série qui s’adresse ni plus ni moins au même public cible. On reprend ici ce qui avait fait le succès des aventures de Bella et Edward : une histoire d’amour impossible se déroulant dans un monde surnaturel. Toutefois, il serait injuste de dire que La coupe mortelle n’est qu’un simple copier-coller. Elle comporte plusieurs éléments qui lui permettent de se démarquer et d’avoir sa propre identité.
Maman, j’ai peur dans le noir
L’univers de La coupe mortelle est assez sombre. La plupart des scènes se déroulent la nuit ou dans des lieux (décors originaux) où il fait noir. Aussi, ne vous attendez pas à rire souvent en le regardant. Le récit est exempt de petites répliques rigolotes et c’est tant mieux!
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on s’ennuie rarement dans La coupe mortelle. Les péripéties sont nombreuses, divertissantes et originales. Il y a seulement quelques scènes où c’est plus calme, mais elles ne nuisent pas à l’ensemble. Bien au contraire, elles permettent de reprendre son souffle.
Sans grande surprise, le film de Zwart comporte tout de même quelques clichés, surtout en ce qui concerne le romantisme. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à citer la scène du baiser sous la pluie. Néanmoins, l’histoire d’amour est ici un peu plus complexe que dans d’autres films du genre et réserve, d’ailleurs, une belle surprise à la fin.
La trame sonore, bien qu’étant omniprésente, est épique et fort jolie. Elle colle bien à cet univers sombre et dangereux. En parlant de musique, les artisans du long métrage se sont permis quelques fantaisies en indiquant, par exemple, que Bach aurait été un chasseur d’ombre et ses fameuses Variations Goldberg serviraient notamment à déceler les démons. Le Cantor de Leipzig se retournerait bien dans sa tombe en entendant cela, mais il faut bien avouer, l’idée est originale.
Des personnages attachants
Dans le rôle du héros qui n’a peur de rien, Jamie Campbell Bower ne s’en tire pas trop mal. Il n’a pas l’assurance des autres acteurs, mais on sent qu’il donne tout ce qu’il a. Attendons de le voir dans les autres chapitres. Lily Collins offre une très bonne performance. Il s’agit d’un bon choix de la part de l’équipe.
Par ailleurs, dans l’ensemble, les personnages sont attachants, sans pour autant être stéréotypés. Il est vrai que certains ont un rôle minime, mais gageons qu’on en apprendra plus sur eux dans les autres chapitres.
Verdict
Au final, La cité des ténèbres : La coupe mortelle est un premier exercice plus que réussi et devrait plaire aux amateurs de franchises comme Twilight ou Harry Potter. Le film est dynamique, divertissant et doté d’un bel univers. Si vous n’aimez pas les histoires d’amour surnaturelles, ce long métrage n’est toutefois peut-être pas fait pour vous.
Cote : 3,5 étoiles sur 5.
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