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La maladie d’Alzheimer : une histoire de sucre?

D’ici 2050, les cas de MA (maladie d’Alzheimer) devraient tripler pour atteindre 135 millions de personnes. Cette maladie est de loin la première cause de démence dans le monde. Pour comprendre ses symptômes, on doit connaître sa cause. En fait, la maladie d’Alzheimer est une pathologie progressive du cerveau qui touche les régions responsables des fonctions cognitives et de la mémoire. Graduellement, les personnes atteintes souffrent d'une diminution de la mémoire, de la capacité d’apprendre, de raisonner et de communiquer.

Le facteur de risque le plus important est le vieillissement. Il est facile de comprendre que plus nous vieillissons, plus notre cerveau se dégrade. Des facteurs génétiques semblent également avoir un impact, le plus connu étant le gène apoE4. D’autres facteurs comme le niveau de scolarité, l’alcool, le tabac, l’alimentation et l’environnement auraient également une influence sur l’incidence de la maladie.

Depuis quelques années, certaines recherches semblent relier maladie d’Alzheimer et taux de glucose sanguin élevé. En effet, les personnes ayant un taux de glucose élevé pendant 5 ans auraient 18 % plus de chance de développer de la démence que les autres. Cette étude montre que les impacts négatifs du glucose sanguin sur le cerveau se feraient sentir même sans la présence du diabète. Le lien semble si fort que certains ont surnommé la MA : le diabète de type 3!

Le cerveau des personnes atteintes, à l’instar du diabète, n’utiliserait pas correctement le glucose. Ce phénomène causerait la mort des cellules nerveuses et affecterait l’interprétation des messages nerveux. De plus, l’accumulation de déchets (plaques bêta-amyloïdes), caractéristiques de la maladie, affecterait les récepteurs de l’insuline. Ainsi, le cerveau de ces personnes serait dans un état diabétique.

Heureusement, on a identifié des moyens de réduire les risques de diabète et de maladie d’Alzheimer :

– S'assurer d'une alimentation riche en vitamines D, B9, B6 et B12.

– Faire de l’exercice régulièrement.

– Rester actif socialement et intellectuellement.

– Protéger sa tête.

Étant donné que le cerveau des personnes atteintes est en inflammation, des stratégies anti-inflammatoires tentent d’être instaurées. Par exemple, il semblerait que les flavonoïdes (antioxydants) présents dans le thé vert diminueraient cette inflammation. Bref, l’incidence grimpante de cette maladie devrait stimuler la communauté scientifique à se pencher sur le fléau.

Liens :

http://www.alzheimer.ca/fr/About-dementia/Alzheimer-s-disease/What-is-Alzheimer-s-disease

http://life.nationalpost.com/2013/08/08/alzheimers-risk-raised-by-high-blood-sugar-even-for-those-without-diabetes-study/

http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201312/05/01-4717947-alzheimer-le-nombre-de-cas-aura-triple-en-2050.php

http://www.alzheimer.ca/fr/About-dementia/Alzheimer-s-disease/What-is-Alzheimer-s-disease/Common-Questions/Diabetes-dementia-connection

–  Jose Miguel Rubio-Perez. « A review : inflammatory process in Alzheimer’s disease, role of cytokines », The Scientific World Journal, Vol. 2012, ID 756357.

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