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Quand le Black Friday devient une catastrophe
À la base, l'histoire de Tom Clancy's The Division est intéressante. Lors du Black Friday (ou Vendredi Fou comme on aime bien le dire au Québec), un virus s'est répandu, plongeant la ville de New York dans le chaos. Et ce chaos, vous serez à même de le constater en vous promenant dans les villes en désordre de la ville, qui sont remplies de milliers de voitures et d'amoncellements assez épouvantables d'ordures. Vous, vous êtes tout simplement un membre de l'escouade The Division, formée en apparence de simples citoyens, mais étant en réalité une unité d'élite à laquelle le gouvernement fait appel lorsqu'il est dépassé par les événements.
Malheureusement, sous ces airs rappelant les films catastrophes dans lesquels les pandémies déciment la population, The Division ne parvient pas à raconter une histoire très intéressante. On tente tant bien que mal de capter votre intérêt afin que vous puissiez savoir pourquoi New York est dans l'état où elle est, mais honnêtement, vous vous en foutrez. En fait, j'en suis même venu à ignorer les vidéos que je débloquais en terminant les missions principales, signe irréfutable à l'effet que le scénario a pris une place très lointaine dans le plaisir que j'avais à parcourir le jeu. Parce que oui, au-delà de l'histoire, il y a beaucoup de plaisir à y avoir au sein de The Division !
Un jeu très accrocheur grâce à son loot !
Si vous ignorez ce qu'est The Division, il s'agit d'un jeu de tir à la troisième personne empruntant beaucoup d'éléments aux jeux de rôle massivement multijoueur. Même si Ubisoft a beaucoup mis l'emphase sur la portion multijoueur du jeu, le solo est lui-même très fourni. Après un court moment au sein de Brooklyn, The Division vous amènera à visiter les immenses quartiers de New York afin d'y accomplir plusieurs types de missions. Qui plus est, vous aurez beaucoup d'objets à récolter, bien que la plupart ne soient pas très alléchants. Disons que récupérer 130 téléphones portables pour écouter des bribes de conversations de parfaits inconnus, ce n'est pas très captivant.
Ce qui fait la grande force de The Division, c'est son système de récolte ou, en bon français, son loot. En plus d'expérience cumulable en terminant des missions, récoltant des objets et tuant des ennemis, The Division met énormément d'emphase sur la récolte d'armes et d'armures, offrant ainsi un système de loot semblable aux Diablo et Destiny de ce monde. En bout de ligne, c'est ce qui fait en sorte qu'on devient tant accroc au jeu. Même si les objets se répètent et que les pièces d'armure ne sont pas visibles sur le corps de notre personnage (ça aurait été très apprécié d'ailleurs), le fait d'offrir une gratification constante en cherchant sans cesse de meilleures armes et armures fait qu'en bout de ligne, on commence une partie de The Division sans vouloir arrêter de jouer. Le principe est simple, mais tellement efficace que The Division est devenue ma drogue virtuelle !
Par ailleurs, le jeu vous permet d'acquérir une variété d'habiletés spéciales en complétant des missions visant à améliorer les différentes ailes de votre base. Certaines s'ajouteront de façon permanente à vos caractéristiques de base et d'autres devront être choisies pour être manuellement activées. Or, vous pourrez à tout moment changer d'habiletés afin de faire face aux situations plus efficacement. Par exemple, dans certaines missions, mieux vaut avoir une habileté permettant de repérer les ennemis de loin tandis que dans d'autres (surtout en coop), avoir une habileté offrant la possibilité de régénérer notre santé peut s'avérer cruciale. Ubisoft a inclus un bon amalgame de techniques pour qu'un maximum de joueurs puissent y trouver leur compte selon leur style de jeu privilégié !
Un système de couverture efficace, mais un peu mal adapté
The Division propose aussi un style de jeu simple et efficace. En fait, pour progresser dans le jeu, vous devrez absolument utiliser le système de couverture proposé. Ce dernier est très semblable à celui de Splinter Cell Blacklist en ce sens que vous pouvez vous mettre à couvert à l'aide d'un simple bouton et passer par-dessus un obstacle en pesant sur un autre bouton. Vous pouvez aussi voir derrière quels objets vous pouvez vous cacher en bougeant la caméra puis vous mettre à couvert derrière une autre structure simplement en tenant le bouton de couverture enfoncé.
Passer d'un objet de protection à un autre est ainsi très facile. De plus, le système de visée de The Division est très précis et enfin, dans un jeu, tirer à l'aveuglette permet la majorité du temps de blesser des adversaires ! Je dois avouer qu'en plus du loot, le fait de pouvoir éliminer des ennemis avec ce système de visée de qualité m'a encore plus accroché. Par contre, il faut un peu de temps pour s'habituer aux contrôles en ce sens que même s'ils sont intuitifs, le système de couverture n'est pas nécessairement adapté pour des déplacements rapides comme ceux qu'exige The Division. J'ai souhaité plus d'une fois que mon personnage passe d'une couverture à l'autre plus rapidement, surtout lorsque les tirs ennemis sont très nourris.
Multijoueur coopératif et dangereux !
Côté multijoueur, The Division se divise (sans jeu de mots) en deux volets. Le premier vous permet de vous allier à d'autres agents afin de former des groupes et ainsi battre des ennemis ou compléter des missions plus facilement. La recherche de joueurs est très simple puisqu'il est possible de former des groupes dans les abris sécuritaires répartis un peu partout dans New York ou en invitant d'autres agents avant de refaire l'une des missions du jeu. Autrement, si vos amis jouent en même temps que vous, vous pouvez leur envoyer une invitation simplement en sélectionnant l'icône les représentant sur la mini-carte du jeu. Une fois un groupe formé, la difficulté des ennemis s'ajustera automatiquement en fonction du nombre de joueurs.
L'autre volet, c'est la fameuse Dark Zone. Celle-ci se divise en six quartiers et constitue la partie la plus dangereuse de tout New York. Remplie de zones contaminées et d'ennemis beaucoup plus coriaces que dans les autres zones, la Dark Zone est pratiquement un jeu à elle seule. En outre, vous acquérez des niveaux distincts et même de la monnaie uniquement utilisable dans cette zone très hostile. De plus, celle-ci renferme les objets les plus puissants de The Division. C'est dans la Dark Zone que vous aurez le plus de chances de mettre la main sur des objets mauves et ors, soit ceux étant les plus rares et convoités de tout le jeu.
Plonger dans la Dark Zone, c'est donc affronter d'immenses dangers pour tenter de mettre la main sur des armes et armures qui feront baver d'autres joueurs. Le hic, c'est que la Dark Zone n'est pas uniquement constituée de dangers virtuels. En effet, il s'agit aussi d'une zone ouverte au PvP. Autrement dit, vous pouvez tuer d'autres agents pour mettre la main sur leurs objets. La Dark Zone ne permet pas d'utiliser ce qu'on y trouve avant qu'un hélicoptère n'extrait de la zone les objets que l'on a trouvés. Une fois l'appareil arrivé à la zone d'extraction, les joueurs auront un peu de temps pour y attacher ce qu'ils désirent envoyer hors de la zone, indiquant alors leur présence non seulement aux ennemis, mais aussi aux agents rebelles.
C'est exactement ce climat de tension constante qui rend la Dark Zone intéressante. En fait, lorsqu'on est dans la Dark Zone, on ne sait jamais vraiment à qui faire confiance et il arrive qu'on doute de soi-même. Est-ce qu'on laisse le loot aux autres joueurs en collaborant avec eux pour éliminer les ennemis fonçant directement vers la zone d'extraction ou bien tentons-nous de les massacrer pour voler du loot intéressant ? Bravo à Ubisoft pour avoir créé un environnement hostile dans lequel on n'est jamais sûrs des personnes avec qui on joue, même lorsque ce sont de vrais amis ! À noter que devenir un agent rebelle a toutefois un prix, soit celui d'être indiqué comme un agent indigne de confiance et dangereux aux yeux des autres joueurs. Dans la Dark Zone, il n'y a rien de gratuit, pas même le crime !
Répétition et vide au menu
Même si je me suis perdu dans The Division pendant des dizaines d'heures, le jeu contient des failles sommes toutes importantes. La première est l'énorme répétition de tous les éléments le constituant. Les ennemis reviennent sans cesse, les mêmes looks d'armes, armures et vêtements reviennent sans cesse et les mêmes genres de missions reviennent aussi sans cesse. Avant longtemps, on se rend compte que The Division offre toujours la même chose si ce n'est que la difficulté des districts change. J'avoue qu'à un certain point, ça devient lassant de toujours se mettre à couvert, tirer des ennemis, se remettre à couvert, tirer encore des ennemis, interagir avec quelque chose, se remettre à couvert et tirer encore plus d'ennemis.
D'autre part, la ville de New York a beau être immense, elle manque aussi de vie. Je comprends qu'il y a eu une épidémie, mais même si la ville fut fidèlement recréée, on a l'impression de se promener dans les mêmes rues jonchées de voitures et de détritus peu importe le quartier dans lequel on est. Le jeu manque d'interactions lorsqu'on n'est pas dans une mission et, lorsqu'il y a des éléments interactifs, ça devient encore très répétitif puisqu'on affronte soit des ennemis ou on donne un objet de notre inventaire à un citoyen demandant du secours. Puisqu'il faut courir sur de longues distances, disons que les trajets de The Division peuvent devenir longs et lourds à la longue.
Devriez-vous y jouer ?
Parce que je ne l'attendais pas, Tom Clancy's The Division fut pour moi une très belle surprise. Le jeu contient des failles, mais il est aussi extrêmement accrocheur même s'il est très répétitif. D'ailleurs, je ne compte plus le nombre de personnes qui m'ont dit qu'elles étaient totalement accrocs à la plus récente création d'Ubisoft Montréal. Ubisoft a clairement évoqué que The Division illustrait sa vision future du jeu vidéo et disons qu'avec ce résultat, l'avenir s'annonce très positif pour la firme française !
– Récolter des objets ou, si vous préférez, looter !
– Les contrôles simples et précis
– Le niveau de contenu tant en solo qu'en multijoueur
Ce que vous n'aimerez:
– L'histoire assez banale
– L'énorme répétition dans tous les éléments du jeu
– Les rues plutôt vides de New York
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