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Controverse : 5 jeux qui ont irrité bien des gens!

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RapeLay

RapeLay est paru au Japon en 2006 et a immédiatement suscité la controverse. Pourquoi? Tout simplement parce que le jeu vous place aux commandes d’un violeur et que le but de l’aventure est de violer trois femmes à l’aide de techniques aussi dégradantes qu’humiliantes. Pour réaliser ces dernières, vous devez tout bonnement effectuer des mouvements à l’aide de votre souris ou par l’entremise de sa roulette. Même les fins du jeu semblent avoir été conçues pour soulever la controverse. En outre, dans l’une des fins, votre personnage devient père à la suite d’un viol puis décède en tombant sur les rails d’un métro, tandis que dans une autre, votre personnage meurt poignardé par l’une de ses victimes.

Bien qu’il n’ait jamais été officiellement distribué à l’extérieur du Japon, RapeLay a facilement trouvé son chemin dans les ordinateurs des joueurs à travers le monde. Après de nombreuses plaintes, l’Ethics Organization of Computer Software a limité la vente ainsi que la distribution du jeu au Japon, rendant ce dernier introuvable en magasins. L’Australie et l’Argentine ont également banni le jeu et ce dernier a même ressurgi lors de représentations à la Cour suprême des États-Unis.

À sa défense, des membres de l’industrie ont affirmé que le viol est un crime moins grave que le meurtre et, pourtant, de nombreux jeux proposent de tuer sans faire l’objet d’un bannissement ou d’une aussi vive controverse. Peut-être, mais glorifier le viol en en faisant l’activité principale d’un jeu est aussi insensé que répugnant.

Ethnic Cleansing

En 2002, Resistance Records a eu l’idée de lancer le jeu Ethnic Cleansing, dont le titre évoque le but à atteindre. En fait, vous incarnez un skinhead ou un membre du Ku Klux Klan et commencez votre quête dans un ghetto en y tuant des Latinos et des Noirs. Puis, vous vous rendez dans un métro afin de tuer des Juifs avant de terminer votre périple au Yeddish Control Center où vous devez abattre une version fictive de feu Ariel Sharon avant qu’il ne mette à exécution ses plans de domination mondiale.

Comme vous pouvez l’imaginer, le jeu a suscité énormément de controverse. L’ancien portail UGO.com l’avait d’ailleurs nommé comme étant « le jeu le plus raciste de toute l’histoire du jeu vidéo ». Il faut dire qu’en connaissant l’histoire de Resistance Records, ce n’est guère surprenant que cette firme ait approuvé un tel produit. En effet, Resistance Records est une marque de musique détenue par la National Alliance, qui spécialise ses activités dans le soutien de groupes néo-nazis.

Malgré la controverse, Ethnic Cleansing a eu droit à une suite en juin 2003 sous la forme de White Law. Vous y personnifiez un policier déversant sa rage contre diverses communautés culturelles. Le jeu a toutefois reçu beaucoup moins d’attention qu’Ethnic Cleansing, ce qui n’est pas une mauvaise chose.

Postal

Violente, stéréotypée, vulgaire, cruelle, voilà quelques adjectifs pouvant aisément décrire la série de jeux Postal. Il n’y a pas vraiment de scénario au sein des jeux de la franchise, Postal 2 étant le jeu s’étant le plus rapproché d’une histoire à proprement parler. Vous deviez y contrôler un mystérieux personnage devant s’acquitter de différentes tâches quotidiennes en l’espace d’une semaine.

Si le scénario de Postal n’a jamais porté à controverse, son contenu et ce que vous pouviez y faire ont soulevé la colère de bien des organismes. En outre, il était possible d’abattre froidement et de la façon la plus violente possible n’importe quel personnage. De plus, vous pouviez leur uriner dessus et provoquer des carnages, ce qui était d’ailleurs fortement encouragé. Des propos racistes et dégradants envers les femmes y étaient aussi présents, ces dernières n’étant vues que comme de la chair à consommer. Ajoutez à cela de la cruauté animale visible, entre autres, à travers un chat que l’on pouvait insérer sur notre pistolet afin d’en faire un silencieux!

Le développeur Running With Scissors a dû répondre aux accusations générées envers Postal à plusieurs occasions. Le studio s’est notamment défendu au sujet de l’extrême violence de la série en affirmant que cela revenait aux joueurs de provoquer ou non la violence reprochée.

Personnellement, je ne comprendrai jamais pourquoi le « réalisateur » Uwe Boll a décidé d’acquérir les droits de la série afin de la transposer au cinéma. Remarquez que lorsqu’il s'agit de Uwe Boll, mieux vaut généralement ne pas trop se poser de questions.

Manhunt

Je me rappelle encore des jeux Manhunt et du malaise que j’ai ressenti en y jouant. Vous deviez y personnifier des personnages pris au piège dans de sinistres et impitoyables labyrinthes desquels ils devaient sortir en tuant. Or, on ne parlait pas d’étranglements ou de simples balles dans la tête, mais réellement de meurtres sordides dont vous pouviez jauger la violence. Ainsi, si vous pouviez éliminer un ennemi en l’étouffant avec un sac de plastique, vous pouviez aussi le tuer en l’étouffant puis en lui faisant exploser la tête avec une batte de baseball ou encore en lui crevant les yeux avec un morceau de vitre. Tout cela pour le plaisir d’un public fictif dont la jubilation allait de paire avec la violence des meurtres.

La controverse autour de la série Manhunt a évidemment surgi en raison de l’extrême violence qu’elle présentait. Jeff Williams, un ancien employé de Rockstar Games, a même déclaré que les développeurs étaient eux-mêmes mal à l’aise devant la violence graphique des deux jeux de la série.

Aux États-Unis, des politiciens ont tenté de faire bannir le jeu, tout en s’en servant pour démontrer comment les jeux mènent au développement de comportements violents. Puis, en juillet 2004, la controverse autour de Manhunt a atteint son apogée lorsqu’on a tenté de relier le jeu au meurtre du jeune Stefan Pakeerah. L’avocat Jack Thompson (que bien des joueurs connaissent pour sa haine des jeux vidéo) a fait de cet homicide son cheval de guerre et a tenté de faire bannir les jeux Manhunt de même que bien d’autres jeux de Rockstar Games, sans succès.

Manhunt a tout de même été banni et sa vente a été restreinte dans plusieurs pays. En décembre 2003, la Nouvelle-Zélande a interdit la vente du jeu, tandis qu’au Canada, Manhunt fut le premier jeu à recevoir une classification de film afin d’interdire sa vente aux mineurs dans la province de l’Ontario. Le jeu fut aussi banni de l’Allemagne et de l’Australie en 2004 en raison de la violence mise de l’avant.

Grand Theft Auto

Il y a eu tellement de controverses autour de la franchise Grand Theft Auto depuis la parution du premier jeu de la série qu’il serait beaucoup trop long de vous les lister! En outre, de nombreuses associations ont utilisé la franchise de Rockstar Games afin de démontrer que les jeux sont violents et qu’ils mènent tout droit au développement de comportements déviants. On a dénoncé la violence gratuite mise de l’avant et la glorification du crime, les jeux de la série nous permettant d’incarner des criminels et d’accentuer ses avoirs en commettant des délits.

La controverse la plus connue au sujet de Grand Theft Auto est sans aucun doute celle du mod Hot Coffee. En effet, en utilisant ce mod dans la version PC du jeu Grand Theft Auto : San Andreas, il était possible d’accéder à un mini-jeu sexuel. Puis, on a découvert que le code de ce mini-jeu était aussi présent dans les versions consoles et que l’on pouvait y accéder en piratant le code source du produit. Plusieurs ont voulu que San Andreas soit retiré des tablettes afin d’être reclassé pour qu’il ne soit accessible qu’aux adultes, mais sans succès.

Par ailleurs, Grand Theft Auto III fut le premier jeu de la série à être banni en Australie. Le même sort attendait Grand Theft Auto IV, mais Rockstar Games a finalement pu le distribuer avec une version éditée de son contenu. La Nouvelle-Zélande a accepté de distribuer cette même version de Grand Theft Auto IV quelques mois plus tard.

Beaucoup de politiciens et d’avocats ont tenté de prendre en exemple Grand Theft Auto pour bannir tous les jeux violents du marché. Des organisations comme Mothers Against Drunk Driving se sont aussi opposées à la distribution des jeux et ont tenté de freiner leur commercialisation, sans succès. Quoi qu’il en soit, malgré son immense popularité, Grand Theft Auto aura attiré les foudres de bien des gens envers Rockstar Games et Take-Two Interactive, en plus d’avoir fait dépenser des millions de dollars en frais juridiques à ces firmes!

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