10 raisons pour lesquelles les médias sociaux améliorent notre vie et 10 raisons pour lesquelles ils la gâchent

Qu’il s’agisse d’un cousin en Nouvelle-Zélande ou d’un ami d’enfance en Espagne, vous pouvez désormais suivre leur vie quotidienne presque sans effort. Vous pouvez partager la photo d’un chien sur la plage, envoyer un court message d’anniversaire ou revisiter un souvenir commun en l’espace de quelques secondes. Les lettres prenaient des semaines et les appels téléphoniques longue distance coûtaient cher. Aujourd’hui? Un ping, et c’est comme s’ils étaient de l’autre côté de la rue.

Un avion fait un atterrissage d’urgence sur une autoroute, une ville est inondée, une célébrité meurt: les médias sociaux sont au courant avant les journaux télévisés. Parfois, l’échange d’informations est un peu trop rapide pour être confortable. La diffusion en direct d’événements permet à chacun de constater les faits par lui-même et d’en faire l’expérience presque directement.

Qu’il s’agisse de tricoter des chaussettes, de collectionner des timbres rares ou d’entraîner des tortues à des courses d’obstacles, vous pourrez trouver une communauté en ligne. Quel que soit votre domaine d’activité, quelqu’un d’autre publie des articles à ce sujet. Le monde se sent plus petit, plus gentil et moins seul.

Des mouvements sociaux entiers ont vu le jour en ligne. Grâce aux médias sociaux, les hashtags se transforment en protestations, les petites histoires gagnent des millions de vues et les injustices sont révélées au grand jour. Les gardiens des médias traditionnels ne détiennent plus tous les pouvoirs.

Les plateformes sociales ont permis aux danseurs, aux comédiens et aux guitaristes de chambre d’avoir un public qu’ils n’auraient pas eu autrement. Certains deviennent viraux du jour au lendemain, sans passer par les intermédiaires et les managers. Il y a vingt ans, il était impensable de devenir célèbre grâce à une vidéo prise avec la caméra d’un téléphone.

Les réseaux sociaux deviennent des tableaux d’affichage de survie en cas de catastrophe. Qu’il s’agisse d’un ouragan, d’un incendie de forêt ou de troubles sociaux, les médias sociaux relient les gens au milieu d’événements chaotiques, leur permettant de suivre les changements rapides qui se produisent et de se mettre à l’abri.

S’inspirer était autrefois une corvée. Aujourd’hui, tout est à portée de main, qu’il s’agisse de recettes, de séances d’entraînement ou d’astuces de décoration. Un clip de cinq secondes peut vous convaincre de faire du levain, de repeindre votre cuisine ou d’apprendre enfin à jongler.

Le monde entier s’est ouvert à nous avec l’avènement des médias sociaux. Quelqu’un à Nairobi peut partager une danse, un autre à Séoul peut poster son déjeuner, tandis qu’un autre encore à Rio partage une vidéo du carnaval. Les médias sociaux nous permettent de jeter un coup d’œil dans des vies dont nous n’aurions jamais été témoins autrement.

Le travail à distance ne serait pas possible sans la possibilité de se connecter en ligne. Le marché mondial est en effet mondial, et vous pouvez collaborer avec quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse d’un monteur vidéo ou d’un graphiste. Les médias sociaux ont brouillé la frontière entre le curriculum vitae et le flux d’informations.

Vous vous ennuyez à minuit? Faites défiler. Vous faites la queue à la préfecture? Faites défiler. Il y a toujours un mème, une vidéo, une blague qui vous distraira de la vie réelle. Parfois, la distraction est tout ce dont vous avez besoin pour passer les heures ennuyeuses de n’importe quelle obligation qui vient frapper à votre porte.

Maintenant que nous avons vu les avantages, examinons les inconvénients des médias sociaux.

Vous sentez la vibration dans votre poche et vous allez vérifier cette notification, puis soudain, c’est une heure plus tard. Le dîner est froid, vos courriels ont été ignorés. Le fil d’actualité a l’habitude d’engloutir des pans entiers de temps et de vous laisser un étrange sentiment d’inachevé.

Nous disons que nous rattrapons les commentaires de nos amis, mais souvent, nous actualisons sans cesse nos données pour obtenir une validation. Les « j’aime », les commentaires et ces petits cœurs rouges sont de minuscules doses de dopamine, conçues pour ravir nos sens et nous récompenser.

Le problème permanent des médias sociaux est que tous les autres semblent plus heureux, plus minces, plus riches, tous les superlatifs possibles. Bien sûr, nous savons que tout cela est le fruit d’une sélection, mais cette connaissance n’empêche pas la piqûre involontaire de l’envie que nous ressentons. Nous faisons défiler des vies parfaites alors que nous sommes assis en pantalon de survêtement et que la vaisselle n’est pas lavée sur le comptoir.

Les rumeurs déguisées en faits sautent d’une source à l’autre, se propageant comme une contagion. Le temps que les corrections arrivent, le mal est fait et toute une partie de la société est déjà persuadée du bien-fondé du mensonge. Nous avons tous vu des proches partager des titres que cinq secondes de recherches supplémentaires auraient permis de démentir.

Chaque clic, chaque like et chaque pause sur une vidéo sont suivis afin d’améliorer votre expérience en ligne. Les publicités vous suivent d’une plateforme à l’autre, vous parlant de chaussures que vous n’avez fait qu’envisager d’acheter. Parfois, cela ressemble moins à des médias sociaux qu’à de la surveillance.

Des comptes anonymes profèrent des insultes sans conséquence. Un adolescent publie une vidéo de danse de son spectacle de talent au lycée et se réveille avec des milliers de commentaires cruels. L’internet peut offrir de merveilleux forums communautaires, mais il peut aussi être impitoyable.

Notre temps d’attention est aujourd’hui assez court pour faire passer un poisson rouge pour un érudit. Dans le cycle rapide des courts métrages et des clips, quinze secondes semblent une éternité. Même les films semblent intimidants lorsque les TikToks offrent des gains instantanés.

Nous avons l’impression de connaître les gens par leurs selfies et leurs légendes, alors que nous leur parlons à peine en personne. Les médias sociaux permettent d’augmenter le nombre d’amis alors que les vraies amitiés s’étiolent. Une véritable connexion exige des efforts, et la plupart des gens n’ont plus le temps ni l’envie de s’y consacrer.

Nous sommes peut-être en pyjama et couchés sous les couvertures, mais notre téléphone brille toujours dans notre main. Notre cerveau bourdonne d’images longtemps après que l’écran s’est éteint, ce qui rend le repos presque impossible.

Toutes les opinions, tous les points de vue, tous les mèmes, toutes les indignations qui vous sont assénés en même temps dans le cerveau constituent un barrage épuisant. Parfois, ce dont nous avons besoin, c’est de silence; le seul problème, c’est que le silence est la seule chose que les médias sociaux ne peuvent pas donner.