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La reconstitution historique : loisir ou mission?

Lors de visites que vous avez faites sur des sites historiques nationaux aux États-Unis (fort Ticonderoga, Crown Point ou fort Niagara) ou bien au Québec (fort Chambly, Vieux-Québec, etc.), vous avez sans doute pu assister à une démonstration d’une bataille ou bien de manÅ“uvres (drill) par un groupe de soldats. Or, dans la très grande majorité des cas, il s’agit de reconstituteurs qui se produisent devant vous, et ce, gratuitement; ils combinent leur loisir avec la tenue d’une activité commémorative destinée au grand public. Ainsi, nous voyons que la mission de la reconstitution historique est double : procurer aux adeptes une occasion d’expérimenter la vie des gens d’une autre époque et, du même coup, servir de moyen pédagogique, éducatif pour le public, mandat que ne pourrait pas remplir, car trop onéreux pour les sites privés ou gouvernementaux, une troupe de professionnels.

Dans d’autres cas, il s’agit d’employés du lieu qui reconstituent la scène, mais l’envergure de l’activité est alors minimale (quelques individus). D’où le rôle important que jouent les reconstituteurs dans le domaine éducatif. D’abord, il faut savoir que ces passionnés d’histoire doivent s’équiper eux-mêmes, dans la majorité des cas, lorsqu’ils se joignent à un groupe. Ils doivent couvrir les dépenses pour les tissus, les patrons d’habits, les frais de couturière (savoir coudre est un atout!), les équipements comme les tentes, les fusils, etc. Rapidement, on atteint des montants de quelques milliers de dollars… On comprend pourquoi équiper une troupe au complet demanderait un effort financier trop important pour les instances gouvernementales. Heureusement qu’il y a des gens assez fous pour payer tout ça de leur poche! Il se trouve que je suis de ceux-là et que je vous en reparlerai ultérieurement.
 

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