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Le Itchy Bettman et Scratchy Fehr Show
Résumons la journée de jeudi : Donald Fehr qui dit en conférence de presse, juste avant de déposer sa dernière offre, qu’une entente de principe est pratiquement signée et que la fin du monde… euh du lock-out est proche, mettant ainsi de la pression sur Gary Bettman, un homme dont l’orgueil est visible de l’espace et qui déteste être pressé (voilà sûrement pourquoi il est célibataire… ça et son sex appeal digne d’un flétan albinos). 

Alors en réponse, monsieur a rejeté en totalité l’offre de Fehr et retiré toutes les concessions faites par la Ligue dans ce dossier. Puis, Bettman est allé démolir son adversaire en conférence de presse, démontant chacun de ses arguments, lui faisant la leçon sur l’art de négocier en public, le traitant quasiment de gros menteur sale qui pue et de sodomiseur de cochons d’Inde d’âge mineur. La CDP de Fehr, quant à elle, se résumait à dire que « Gary est un pas fin ». Ce n’était pas beau à voir.

Ces deux gars-là ne s’aiment pas du tout, c’est assez clair. Un peu comme l’eau et le feu, le jour et la nuit, la sueur et le speedstick de Mennen. Moi, je les vois comme Itchy et Scratchy, alors imaginons un instant la journée de jeudi à la manière du célèbre dessin animé :

Itchy et Scratchy sont assis à une table de négociation au dernier étage d’un gratte-ciel. Itchy parle en premier, se jette sur Scratchy et tente de lui arracher le cœur. Scratchy évite de justesse l’assaut, mais Itchy lui coupe une oreille. Appliquant une pression sur la plaie avec sa patte afin d’éviter une hémorragie, Scratchy essaye de raisonner Itchy en disant qu’il n’est pas raisonnable et qu’il devrait se calmer le pompon s’il veut résoudre le conflit. Pour toute réponse, Itchy garroche des lames de scie ronde vers son vis-à-vis, qui perd son bras gauche. Saignant abondamment, Scratchy tente de sortir pour se faire soigner. Mais Itchy, déguisé en infirmière cochonne, lui tend des pansements pour son bras et de l’alcool pour désinfecter. Cependant, l’alcool est en fait de l’acide et le corps de Scratchy fond sous les hurlements d’agonie de son propriétaire. Ne restant que la tête du chat, Itchy la botte par la fenêtre, fracassant le verre et faisant une chute vertigineuse avant de s’écraser sur le trottoir dans une flaque d’os, de cervelle et de sang, tout ça devant les journalistes qui attendent impatiemment qu’on mette fin au calvaire. Puis Itchy sort par la porte de l’immeuble, met le feu à la flaque de Scratchy et se fait griller des guimauves au-dessus des flammes, l’air triomphant.  
 
Certains disent encore qu’on devrait les enfermer dans une pièce et les laisser sortir seulement lorsqu’ils auront trouvé une entente. Vous ne comprenez pas. Fehr et Bettman vont rester chacun dans leur coin, à attendre que l’autre meure de faim pour s’en nourrir. Mais contrairement au chef du syndicat des joueurs, le commissaire ne veut pas seulement sauver les meubles face à son vis-à-vis, il veut l’anéantir. Le désintégrer. Le génocider. Jeudi, il a réussi. Jeudi, j’ai vu Itchy Bettman assassiner Scratchy Fehr.

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