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On peut blâmer l'édition actuelle du CH d'avoir été éliminée hâtivement. On peut aussi se ranger derrière la frustration et dire que « C’est pareil chaque saison », mais les partisans de Montréal sont peut-être un peu responsables de leurs propres malheurs…
Plutôt que d’essayer de rendre la tâche plus facile pour un joueur ou un groupe qui traverse des difficultés, les fans pointent du doigt le coupable à chaque match. Malgré cela, si la victoire est au rendez-vous à la rencontre suivante, ils rêvent à la parade de la Coupe Stanley.
Le propriétaire de l’équipe, Geoff Molson, le sait : À Montréal, l’important ce n’est pas tant de gagner, mais bien de s’assurer de conserver la perception que le Tricolore est toujours prêt et proche de décrocher les grands honneurs!
Tant que l'argent coule à flot, ce qui compte, c’est de donner l’espoir.
Gagner, c'est pour les organisations « en développement »! Pourquoi une équipe qui remplit son amphithéâtre à chaque match, qui vend la bière du boss à 12$ le verre et dont les articles promotionnels sont toujours populaires grâce à 6 matchs de séries en 2 ans aurait besoin de gagner?
Pacioretty est-il NOTRE capitaine?
Max Pacioretty a essuyé les critiques tout au long du calendrier régulier et lorsque les éliminatoires se sont amorcées, le capitaine est disparu. Mérite-t-il vraiment autant d’être le bouc émissaire?
On le sait, il est un marqueur naturel, mais sans un réel centre numéro un – ou même #2 – c’est presque impossible pour un athlète comme lui d’atteindre son plein potentiel!
Ovechkin a Backstrom, les ailiers de Pittsburgh ont Crosby et Malkin, Toews a Panarin, Daniel a son frère Henrik, mais Pacioretty a qui?
Phillip Danault a fait son possible. Au plan individuel, le centre de 24 ans a connu son éclosion, lui qui semblait destiné à poursuivre sa carrière dans la Ligue américaine l’an dernier avec Chicago avant d’être acquis par le Tricolore.
Sauf qu’à Montréal, Danault a été placé dans un rôle qui ne lui convient pas du tout – comme plusieurs autres éléments de l’organigramme – parce que des besoins pourtant criants n’ont pas été comblés l’été dernier.
Pacioretty n’a amassé qu’une passe en six parties du tournoi printanier. Il a, par contre, jeté les gants, une mission qui n’est pas la sienne, lui non plus…
Le directeur général le sait, il doit trouver un vrai centre établi pour son capitaine.
Toutefois, Pacioretty a admirablement bien géré son rôle de leader, jusqu’au bout. Lors du bilan de fin d’année ce lundi, il s’est dit très déçu de l’élimination hâtive de son équipe, il n’est pas passé par quatre chemins, il a été franc, direct, sincère, humble et il a pris la responsabilité qui lui revenait pour le manque d’offensive de son équipe en séries.
Il a aussi confié avoir adoré la présence de Shea Weber et d’Alexander Radulov, tout en souhaitant voir Carey Price signer un contrat jusqu’à la fin de sa carrière avec le Canadien.
Carey Price est la principale victime, pas le coupable!
Les experts et les amateurs se sont tous interrogés sur l’importance de Price dans les succès déboires du club après l’élimination. Le spectre de Patrick Roy continue de hanter le gardien…
Carey est sans aucun doute l’athlète le plus important de l'organisation, il est également le plus talentueux. Et de prétendre que les équipes qui remportent la Coupe Stanley le font généralement sans un « grand » gardien est une façon de faire parler les statistiques pour qu’elles soutiennent notre argumentation.
Les formations qui ne comptent pas un portier de premier plan ne font même pas les séries!
Il faut admettre que celles dont les succès reposent uniquement sur les performances de leur gardien font rarement un long bout de chemin au printemps. Le hockey demeure un sport d’équipe, avoir le meilleur gardien au monde, ce n'est pas un gage de succès si l’attaque est anémique.
Price écoulera la dernière année de son contrat en 2017-2018, ce sera la dernière campagne où le CH se trouvera dans sa « fenêtre d’opportunité », Marc Bergevin devrait se concentrer cet été sur une façon d’ajouter des marqueurs à son équipe plutôt que de négocier une transaction impliquant son gardien étoile.
L’option d’échanger Price évoquée par plusieurs ne tient pas la route, un gardien de but – aussi bon soit-il – qui ne possède qu’une année avant l’autonomie complète ne rapporterait pas le joueur d’impact tant souhaité!
Le mieux qui puisse arriver, c’est que le Canadien connaisse un printemps 2018 remarquable, que Price soit heureux de jouer à Montréal et que les pourparlers qui s’engageront entre son agent et le DG montréalais en tiennent compte.
Parce que le gardien sera en position d’exiger une substantielle augmentation de salaire pour sa prochaine entente, mais peut-il vraiment être meilleur qu'en ce moment?
Des changements derrière le banc?
Il est donc temps de regarder vers le futur, est-ce que l’organisation connaîtra une période de reconstruction? Ou est-ce que des solutions sont possibles à court terme avec le noyau en place?
Oui, la saison du Canadien a été un échec sur la glace et évidemment, certains joueurs payeront le prix…
Mais tel qu’énoncé plus haut, ce n’est pas du tout le moment de parler de reconstruction!
L’embauche de Claude Julien en février n’était un plan pour amorcer une refonte de l’équipe, mais plutôt pour remettre sur le droit chemin une troupe en déroute.
Lorsqu’il a été nommé entraîneur-chef, Julien a accepté de travailler avec les adjoints en poste, il a profité de la fin de la saison et des séries pour connaître et évaluer chacun d’entre eux. Il prendra des décisions dans les semaines à venir.
Stéphane Waite demeurera l’entraîneur des gardiens de but. Kirk Muller aussi sera encore derrière le banc l’automne prochain.
Jean-Jacques Daigneault avait un bon – et varié – groupe de défenseurs sous la main, mais il n’a pas semblé en tirer pleinement le potentiel.
Dan Lacroix et Clément Jodoin sont dans l’entourage de l’équipe depuis un long moment, et leurs responsabilités sont de plus en plus limitées. Ils pourraient être remplacés par des collaborateurs moins expérimentés, mais plus ouverts aux nouvelles stratégies et outils disponibles dans le hockey moderne.
Les questions de l’été 2017
Marc Bergevin l’a martelé encore et encore, il ne donnera pas ses espoirs pour acquérir des joueurs établis. Et les vétérans du CH ne sont pas les plus attirants pour les autres concessions de la LNH…
Le dossier le plus important sera de trouver le centre numéro 1 qui viendra aider Pacioretty.
Il faudra aussi ajouter un autre marqueur à la formation, parce qu’on aime Paul Byron avec passion, c’est bien, mais qu’il soit le second buteur du club, c’est un problème!
Andrew Shaw a-t-il encore de bons matchs à offrir? Ce dernier n’a pas rencontré les médias en début de semaine, il était le seul absent. Il a subi une commotion cérébrale lors du match #5 face aux Rangers, ce qu’il l’a empêché de disputer la 6e partie.
L’attaquant a donc subi une deuxième commotion cérébrale depuis décembre… Lui qui a paraphé une entente de six ans en juin dernier. Le DG du Tricolore lui fera-t-il confiance ou tentera-t-il de transiger ses services en retour d’un pari moins risqué?
Qui sera le défenseur numéro 2 de l'équipe en octobre? Alex Emelin a échoué à gagner ce poste et il semble avoir été relégué dans un rôle secondaire par l’entraîneur.
Andrei Markov doit s’entendre sur un nouveau contrat cet été. Le vétéran sera-t-il de retour? Acceptera-t-il de signer à rabais pour demeurer avec l’équipe qui l’a repêché en 1998? Si c’est le cas, son temps de glace devra être plus limité que cette saison, si on souhaite qu’il soit en mesure de performer en séries…
Nathan Beaulieu quittera probablement Montréal, soit lors du repêchage d’expansion pour former les Golden Knights de Vegas ou au 1er juillet en devenant agent libre avec restrictions. Il a été rayé du match ultime de l’année par le pilote du CH, il ne fait donc pas partie des solutions de Claude julien…
Jeff Petry mérite-t-il son salaire qui vient avec un impact de 5,5 millions de dollars sur la masse salariale? Est-il irremplaçable? On peut en douter! Il pourrait être sur le marché des échanges dès la clôture de la série finale de la Coupe Stanley.
Mikhail Sergachev sera-t-il en mesure de faire le saut dans la LNH au terme du camp d’entraînement? Le jeune russe pourrait assurément bénéficier de l’expérience de Shea Weber et connaître du succès à ses côtés…
Combien vaut Alexander Radulov? Le Russe a été le meilleur attaquant du CH dans 3 des 6 rencontres éliminatoires et il a aidé l’équipe en attaque en saison régulière, mais ses demandes salariales pourraient forcer Bergevin à le laisser partir.
Combien vaut Alex Galchenyuk? Dans un club en manque flagrant d'offensive, le jeune n’est pas parvenu à obtenir un temps de jeu de premier plan cette année. Après avoir marqué 30 buts dans l'une des pires saisons de l'histoire de l'équipe, sa production a chuté drastiquement.
Galchenyuk a semblé frustré lorsqu’interrogé sur son utilisation au cours du bilan médiatique…
L’association entre l’attaquant et le Tricolore est dans un moment charnière : Darren Dreger a parlé de la possibilité de voir Galchenyuk servir dans un échange à un contre un durant la saison morte. Un changement d’air pourrait être salutaire pour lui!
Si l’on colle cette affirmation avec celle de Bergevin, qui a mentionné qu’Alex Galchenyuk avait fait un pas de recul dans son développement, on peut croire que l’opinion de l’informateur est basée sur des faits réels.
« On va dire les vraies choses, Alex n’a pas eu une grande saison. » – Marc Bergevin
Notez que le #27 est le seul athlète qui a reçu une critique claire de la part du DG lors de sa conférence de presse.
Artturi Lehkonen fait-il partie de la solution? Le finlandais est sans contredit le point positif de la saison. À seulement 21 ans, il a été de plus en plus solide à mesure que la pression était plus grande. Non seulement il a enfilé 18 buts en saison, mais il a ajouté 4 points en 6 matchs éliminatoires.
Sauf que si Lehkonen est le joueur le plus performant en séries, malgré une blessure, c’est aussi une preuve du manque de profondeur en attaque!
Lors de sa rencontre avec les médias suite à l’élimination, il a révélé que son objectif est de devenir un ailier de 1er trio chez le Canadien.
Fait intéressant, le Finlandais n’est pas passé par le club-école du Canadien – là où le réel problème de l’organisation réside, mon collègue Max Truman de DansLesCoulisses.com a d’ailleurs analysé la situation hier…
La KHL, un bassin fertile pour le Canadien?
Marc Bergevin verra un de ses joueurs établis quitter lors du repêchage d’expansion en juin, il devra donc absolument trouver au moins deux nouveaux éléments à greffer à son équipe cet été.
Il a affirmé être est ouvert à déposer une offre hostile à un agent libre avec restriction sur le marché de la LNH, mais il est rare de voir ce type de stratégie rapporter gros…
Le DG se tournera-t-il vers la KHL afin d’améliorer son attaque?
Déjà que selon ce que rapporte le journaliste Aivis Kalnins, Bergevin se serait entendu avec le défenseur Jakub Jerabek, issu de la Ligue continentale :
Jerabek est âgé de 25 ans et possède un physique plutôt frêle : 5'10'', 182 livres. Il s’agit d’un défenseur offensif, gaucher, il a récolté 34 points en 59 parties cette saison, 5 buts et 29 passes.
Vadim Shipachev pourrait être un ajout intéressant. Eliott Friedman affirmait cette semaine qu'il ne faudrait pas se surprendre de le voir parapher un contrat avec Montréal durant la saison estivale.
L’attaquant russe a reçu une offre de la part de son club de la KHL plus tôt ce printemps, mais il n’a toujours pas accepté les termes de l’entente avec le SKA de St Peterburgh. Le centre de 30 ans, 6' et 187 livres a récolté 76 points en 50 parties en saison, ajoutant 19 points en 17 parties éliminatoires. Son nom avait circulé dans les rumeurs autour du CH l’été dernier.
Le Russe a une moyenne d’un point par match en carrière dans la LNH! Il compte 10 saisons de 20 buts et plus, 8 saisons de 30 buts et plus, 5 saisons de 40 buts et plus et 2 saisons de 50 buts et plus. Si Bergevin cherche un joueur capable de produire offensivement, Kovalchuk est un des candidats!
Par contre, il est maintenant âgé de 34 ans et il touchait 5,5 millions de dollars dans la KHL cette année. Est-ce que le Canadien peut se permettre de consentir un contrat aussi lucratif au vétéran?
Disons que Shipachev, qui lui gagnait environ 2 millions, semble être plus à la portée du directeur général.
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