Les golfeurs seront d’accord avec moi, un putt de deux pieds, c’est relativement facile. Un putt de deux pieds, au 18e, pour un oiselet, qui te permettrait de jouer ton meilleur score à vie et de finalement jouer sous les 80, ce n’est pas le même putt. T’as chaud, ton cœur bat vite, tu respires fort. Tu regardes ta ligne, te recules de six ou sept pieds pour la regarder d’encore plus loin, tu fais le tour, tu vas regarder de l’autre côté du trou pour être bien sûr. Tu t’installes, tu places ton fer droit, mais t’es certain de rien. La nervosité te pogne. Ce vert-là est-il plus rapide que les autres? Ai-je bien lu le vert? Entre le temps où tu t’installes et celui où tu déposes ton putter, plein de questions te viennent en tête. Tes chums te regardent, nerveux. Ils veulent tellement que tu le réussisses.
Tous les putts de deux pieds que tu as faits dans ta vie, aussi faciles ont-ils été, n’existent plus. Il y en a juste un qui compte, et c’est celui-là.
Imagine si on était des pros, qui gagnent leur vie avec le golf. Ton putt de deux pieds, tu dois le faire pour des milliers de dollars, pas juste pour un pichet de bière après la partie. Ton putt de deux pieds, tu dois le faire devant des milliers de personnes qui te fixent sur le terrain, dans un silence funèbre. Ton putt de deux pieds, tu dois le faire devant des millions de personnes qui te regardent à la télé.
Tout ce que tu auras appris du golf te servira c’est sûr, mais c’est avec ton « mental » que tu réussiras. Aie confiance en toi, en tes moyens, respire, dis-toi qu’y a pas d’autres options que de la mettre dans le trou, et mets-la dedans.
J’aimerais tellement, des fois, même en tant que golfeur amateur, avoir la tranquillité d’esprit de Charl Schwartzel… que ça ne me dérange pas, moi non plus, de perdre des milliers de dollars…
Merci Charl pour ce beau message de sérénité…