Hier, j’ai lu un article publié dans un quotidien connu et gratuit (dont je tairai le nom pour ne pas faire de publicité), signé par un chroniqueur hockey attaché à un magazine spécialisé très respecté et bien au fait de tout ce qui touche au hockey (dont je tairai aussi le nom pour ne pas me faire de la concurrence sur un terrain dont je suis moi-même un savant expert émérite). Cette lecture m’a rempli d’enthousiasme. Je n’en revenais tout simplement pas de c’que Ken Campbell, du Hockey News, avait écrit ce matin-là dans le journal Métro… ah taboère. Le texte, intitulé « Même l’avenir n’est pas rose à Montréal », comparait en gros la relève du tricolore, excepté Beaulieu, Tinordi et Leblanc, à une gang de jambons sans talent, futurs membres du temple de la renommée du mini-putt de leur région natale.
Selon Campbell, Brendan Gallagher est trop petit et pas assez vite (bref, pas assez « bœuf de l’Ouest », alors qu’il domine une ligue qui en est remplie…), Palushaj n’est qu’un remplaçant (… ok j'suis d’accord avec lui là-dessus) et le reste, les Danny Kristo, Alexander Avtsin et Andreas Enquchose, ne semble pas assez intéressant pour développer sur plus que trois lignes. Bref, le CH est classé 28e au niveau de la relève et on prévoit des années de vaches extra maigres. C’est là que j’ai exalté et que j’ai frenché mon voisin de banc dans le métro, un travesti qui revenait d’un party costumé dont le thème était « Battlestar Galactica ». Il y a environ 7 ans, le CH avait, selon le même Hockey News, la meilleure relève du circuit. Kostisyn, Hainsey et Perezhogin (!!!) allaient devenir de futures stars à l’attaque et Carey Price était alors comparé à Sydney Crosby avec des jambières, mais pas de baby face.
Donc, si je me fie à la logique de ce magazine « d’experts », le CH est mûr pour la coupe dans pas longtemps. En plus, cette saison de merde plus que providentielle nous permettra de repêcher probablement parmi les trois premiers lors du prochain repêchage et ajouter la pièce maîtresse à cette équipe au futur ambivalent. Donc, afin de venir en aide au département recrutement, voici mon analyse des trois meilleurs espoirs disponibles cette année.
Nail Yakupov : Ailier, 5’11 », 190 livres, attaquant hyper rapide et très très dangereux. Tellement dangereux que certains dépisteurs auraient peur de lui et refusent de prononcer son nom en plein jour. La légende raconte que lors de sa naissance, un ours est mort quelque part en Russie, mais c’est ben vague comme histoire. On le compare déjà à Pavel Bure, peut-être le plus grand « scèneux » de l’histoire de la ligue, et une compagnie de clous songe déjà à le mettre sur une croix pour un stunt publicitaire.
Mikhail Grigorenko : Centre, 6’3 », 200 livres, un excellent passeur à ce qu’on dit et propriétaire d’une paire de mains taillées par De Vinci lui-même. Jouant pour Québec, donc personne chez le Canadien ne l’a vu joué, il manquerait un peu d’explosion dans les patins, mais on compte sur lui pour avoir son diplôme d’artificier dans les plus brefs délais. Comparé à Evgeni Malkin, il serait le bienvenu chez le CH, qui n’a pas de gros centre, à condition qu’il renie son passage à Québec.
Filip Forsberg : Ailier, 6’2 », 181 livres, a un nom en or, des habiletés dans les deux sens de la glace et une blonde fort probablement suédoise qui doit avoir plein d’autres amies suédoises elle aussi, bref un joueur comme des coéquipiers les aiment. Un choix sûr selon les experts, un choix logique selon les directeurs généraux, un choix de repêchage selon quelqu’un de très terre à terre. J’aime l’éthique des joueurs suédois. Ils donnent tout ce qu’ils ont lors d’un match, donc ils sont endormants à mourir en entrevue après. On dit qu’il est une émule de Daniel Alfredsson, donc le genre de joueur de qui, chaque année, on pense que c’est sa dernière.
Avec un de ces trois-là, on devrait remonter un peu dans le classement des espoirs… mais pas trop quand même si on veut avoir une chance…