En effet, le commissaire de la Ligue nationale de hockey a proposé un moratoire de deux semaines dans les présentes négociations. Sa décision aurait découlé de sa dernière conversation, mercredi soir, avec le représentant des joueurs, Donald Fehr.
Ce dernier aurait mentionné à Bettman que l’Association des joueurs ne pouvait accepter l’offre des propriétaires dans sa forme actuelle. Tard jeudi soir, Steve Fehr, le conseiller spécial de l’AJLNH a fait cette déclaration :
« Nous pensons qu’il est plus probable de faire des progrès si nous nous rencontrons que si nous ne le faisons pas. Donc, nous sommes prêts à discuter. Si la Ligue ferme la porte au dialogue, ce sera au moins la troisième fois au cours des trois derniers mois, en invoquant qu’une réunion est inutile si les joueurs ne sont pas prêts à faire de concessions. Ça en dit long sur leur volonté de résoudre le conflit. »
Maintenant que plus de 20 % des joueurs de la LNH ont signé à l’étranger, que plus de 325 rencontres ont été annulées et que les joueurs ont perdu un troisième chèque de paie hier, Bettman croit toujours que sa ligne dure est la meilleure stratégie?
Et il veut l’imposer en mettant les joueurs en punition pendant deux semaines?
Deux semaines de plus de rayées du calendrier signifieraient qu’on se retrouverait presque à l’aube du temps des Fêtes, période très peu propice aux réunions autres que familiales. Un autre excellent prétexte pour remettre à plus tard une véritable avancée...
Un scénario parfait pour annoncer que le Match des étoiles, prévu le 27 janvier à Columbus, et les activités qui l’entourent seront aussi annulés.
Bettman profitera alors de la situation pour brandir la menace de l’annulation pure et simple de la saison en entier. Les joueurs feront face à des pertes financières majeures, ils seront sous pression et devront plier.
Le 12 janvier devient de plus en plus envisageable comme date butoir pour une entente afin de sauver la saison...
Lors du dernier conflit en 2004-2005, la LNH avait attendu au 16 février pour déclarer irrecevable la perspective d’une saison. Cette fois, Gary Bettman n’attendra peut-être pas aussi longtemps. Les propriétaires d’équipes qui sont aussi, dans plusieurs cas, gestionnaires des amphithéâtres, pourront trouver d’autres façons de remplir leurs salles.