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Bettman n’a qu’une chose en main : son agenda secret

Les représentants de la LNH ont d’abord discuté avec les médiateurs; ensuite, ceux de l’AJLNH ont fait de même pendant quelques heures. Chaque partie a fait part de ses doléances face aux problèmes qui existent dans le processus de négociations afin que les médiateurs puissent avoir une vue d’ensemble et proposer des pistes de solutions.

Tout le monde se réunira aujourd’hui, en fin d’avant-midi, toujours à New York.

Depuis le début du conflit, tout porte à croire que les propriétaires ont un « agenda caché Â». Ceux qui me lisent régulièrement depuis mon arrivée sur Affaires de gars se souviendront que j’ai mentionné la date du 12 janvier à quelques reprises.

Une « source » de DLC du site danslescoulisses.com avait avancé, au début novembre, que la saison pourrait s’entamer à cette date.

Pourquoi avoir parlé du 12 janvier dès le début du mois de novembre, alors que c’était toujours possible de lancer la saison en décembre? Le 12 janvier 2013, c’est un samedi soir, ce qui serait donc un excellent moment pour amorcer les hostilités sur les glaces de la LNH. 

De plus, hier, un tweet de John Buccigross d’ESPN est venu donner une certaine forme de confirmation à cette rumeur. Le journaliste affirme qu’un joueur lui a rapporté les propos d’un employé d’une équipe à l’effet qu’une campagne comportant 48 rencontres est prévue et qu’elle débuterait en janvier…

Si on croise les informations de DLC en provenance du Québec et de Buccigross, possiblement d’un joueur de la Pennsylvanie, on peut croire qu’un dénouement interviendra en janvier, autour du 12. Les rencontres étant annulées jusqu’au 14 décembre, la perspective de mettre en branle la saison durant la période des Fêtes ne fait pas tellement de sens de toute façon!

Un retour au jeu à la mi-janvier expliquerait également pourquoi la Ligue a rayé du calendrier le Match des étoiles, qui devait se tenir les 26 et 27 janvier à Columbus, en même temps que les parties régulières du début décembre. Cela permettrait d’éviter une pause de quatre jours et de disputer plus de rencontres…

Par ailleurs, le magazine Forbes a rendu public hier son palmarès de rentabilité des équipes de la Ligue nationale de hockey. Les Maple Leafs ont atteint la valeur symbolique d’un milliard de dollars; il s’agit d’une première dans le hockey!

C’est bien difficile de ne pas vouloir pointer le commissaire Bettman du doigt pour les problèmes rencontrés par la LNH lorsqu’on observe les chiffres. Les cinq premières équipes sont toutes situées dans des marchés conventionnels pour le hockey : Toronto (1 G$), Rangers de New York (750 M$), Montréal (575 M$), Chicago (350 M$) et Boston (348 M$).

Au plan des revenus, le gouffre se creuse. Les trois franchises les plus rentables, soit les Maple Leafs (81,9 M$), les Rangers (74 M$) et les Canadiens (51,6 M$), représentent 83 % des revenus de la Ligue, alors que 13 des 27 autres équipes perdent de l’argent. Et ce sont, pour la plupart, celles qui sont situées le plus au sud : les Ducks d’Anaheim (-10,8 M$), le Lightning de Tampa Bay (-13,1 M$), les Panthers de la Floride (-12 M$), les Hurricanes de la Caroline (-9,4 M$), les Blues de St-Louis (-10 M$) et bien sûr, les Coyotes de Phoenix (-20,6 M$).

Mentionnons que les équipes issues des dernières expansions du règne de Bettman ne sont pas rentables non plus. Les Predators de Nashville perdent 3,4 M$, le Wild du Minnesota, même dans un marché plus approprié, arrivent 3,9 M$ sous le seuil de rentabilité et les Blue Jackets de Columbus doivent essuyer d’énormes pertes de 18,7 M$. Sans compter que les Thrashers d’Atlanta n’ont pas survécu.

Ça illustre très bien que certains marchés sont voués à l’échec, même avec le partage des revenus qui cause tant de problèmes dans les présentes négociations!

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