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Maude Lallier, une inspiration – Pédalons au Grand Spin Don!

Tout d'abord, si vous voulez tout de suite vous rendre sur la page du Grand Spin Don (pour vous y inscrire, bien sûr), vous pouvez le faire en cliquant ici.

Toutefois, nous vous invitons d'abord à lire l'entrevue ci-dessous avec Maude Lallier, une femme inspirante. Oui, messieurs, il y a beaucoup de leçons à retenir de son histoire.

Comment avez-vous réagi quand vous avez appris que vous aviez le cancer? 

Très calmement. Ça faisait des mois que je ne me sentais vraiment pas bien et que les gens autour de moi pensaient que j’étais en surmenage. Je savais que ce n’était pas le cas, mais je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Tout ce que je voulais, c’était une réponse pour comprendre pourquoi je n’étais pas capable de donner mon 100 % ni à l’école, ni au travail, ni dans ma vie personnelle. À compter du moment où j’ai eu ma réponse, je savais que j’allais faire tout en mon possible pour surmonter cette épreuve.

Est-ce que vos relations avec votre famille et votre entourage ont changé depuis que vous avez eu le cancer?

Elles n’ont fait que se resserrer! J’étais déjà proche de ma famille, mais disons que les circonstances ont amené nos relations à un tout autre niveau. J’ai réalisé à quel point j’avais des amis exceptionnels, tant ceux avec qui j’étais très proche que ceux que je côtoyais moins, et surtout, j’ai réalisé à quel point j’avais un copain incroyable.

À quoi ressemblait une journée typique? Qu'est-ce qui vous aidait à garder votre moral?

J’ai appris que j’étais malade le 1er décembre 2012. J’ai eu le bonheur d’avoir mes parents à mes côtés tous les jours du mois de décembre. Par la suite, lorsque mon père a repris le travail, ma mère est restée à temps plein avec moi. J’ai eu la chance d’avoir beaucoup de visites aussi : mon frère, ma sœur, mes grands-parents, la famille, les amis, etc. Mon copain venait pratiquement tous les jours, et s’il ne pouvait pas venir parce qu’il devait étudier pour un examen ou faire un devoir important, il s’assurait de toujours m’appeler. En dehors des traitements, des prises de sang, des transfusions et des médicaments, j’avais beaucoup d’interactions avec les gens, y compris le personnel à l’hôpital. Ça agrémentait mon séjour! Ah oui… J’ai oublié de mentionner que je jouais souvent au Yahtzee avec ma mère!

Qu'avez-vous trouvé le plus difficile dans votre lutte contre le cancer? 

Par moment, j’avais hâte de redevenir « normale ». Il y avait plusieurs choses pourtant si simples que je rêvais de faire. Lorsque j’ai été isolée 5 semaines pour ma greffe de moelle osseuse en juin dernier, je regardais par la fenêtre et j’avais envie que le soleil touche ma peau. J’avais tellement envie que la petite brise caresse mon visage! Le fait de savoir que certaines choses m’étaient impossibles était parfois difficile à vivre et frustrant. Je devais les tourner en motivations pour passer par-dessus.

Pendant vos traitements, vous avez lancé le blogue Fight Like Maude; vous avez engendré un important mouvement auprès de la collectivité. Avez-vous découvert une nouvelle passion ou une nouvelle voie? 

J’ai toujours su que j’aimais avoir de l’interaction et une certaine proximité avec les gens, mais je n’avais pas pris conscience à quel point c’était important pour moi avant la création du blogue. Ce qui m’a énormément étonnée était de voir à quel point les gens m’offraient leur soutien et leur amour, et ce, même si la majorité ne me connaissait pas! J’ai été plus que touchée lorsque j’ai réalisé que le partage de mon expérience aidait certaines personnes. J’ai eu des témoignages tellement inspirants… Il n’y a rien de plus valorisant dans la vie que lorsqu’on sait qu’on a fait une différence dans la vie de quelqu’un.

De quelles façons les dons peuvent-ils aider dans la lutte contre le cancer? Comment avez-vous concrètement été aidée par ces dons (hormis la recherche)?

À la suite de la sortie de l’isolation liée à ma greffe de moelle osseuse, les médecins ont exigé que je sois à moins de 60 minutes de l’hôpital, trafic inclus. Ma mère (qui était mon accompagnatrice) et moi avons donc résidé pendant 5 mois à la Maison Jacques-Cantin qui, soit dit en passant, était tout juste à côté de l’hôpital. Je suis infiniment reconnaissante d’avoir eu cette opportunité, car les choses auraient été bien plus compliquées si ce n’avait pas été le cas. J’étais très faible et je n’avais pas la force de voyager pour me rendre à mes multiples rendez-vous à l’hôpital. Nous étions très bien logées, nous mangions bien, et le personnel était génial. La Maison Jacques-Cantin vit à travers les dons pour la Société canadienne du cancer.

Vous êtes maintenant en rémission, est-ce que les choses sont revenues à la normale pour vous?

La « normale » est un bien grand mot! Même si je suis vigoureuse lorsque je parle et que mes cheveux ont repoussé, je n’ai pas l’impression d’être redevenue complètement « normale ». Je suis encore fragile au plan de l’énergie, de l’endurance physique, de ma force, et je dirais que je suis surtout fragile sur le plan émotionnel. Je dois travailler tous les jours pour rebâtir mon endurance en général. Le fameux « lentement mais sûrement » s’applique très bien à ma situation!

Quels ont été les changements que votre maladie a imposés à votre vie? 

Évidemment, lorsque j’ai appris que j’étais malade, j’ai dû arrêter l’école, le travail et la vie que je menais. J’ai eu amplement le temps, à travers mes longs mois de combat, de réfléchir et de faire le point sur ma vie. J’ai eu plusieurs prises de conscience, plusieurs questionnements et, finalement, je crois que j’ai évolué beaucoup et que je suis sortie grandie de cette épreuve. 

Qu'avez-vous appris de cette épreuve?

J’ai appris que dans la vie, le pire fardeau à porter était les regrets. On peut encaisser certains échecs ou ne pas réussir quelque chose comme on l’espérait, mais ce sera toujours moins pire que de vivre avec le regret. On a littéralement une vie à vivre, et il faut savoir être astucieux pour prendre les décisions qui feront de nous une meilleure personne, et surtout un être plus heureux. Si un jour la maladie me frappe à nouveau, je veux pouvoir me dire que je n’aurai pas gaspillé une seconde de la vie que j’avais. Je veux pouvoir me dire que j’aurai eu l’intégrité de suivre mon cœur et mon instinct. 

Si vous aviez un conseil à donner à une jeune femme qui vient d’apprendre qu’elle a le cancer, quel serait-il? 

Il ne faut pas avoir peur de se battre et de se donner des défis. Pour ma part, ça m’a vraiment aidé. Le sentiment de compétition d’avoir à prouver à mon amoureux, à ma famille et aux médecins que j’étais capable de m’en sortir gagnante a eu un effet d’adrénaline en moi. À l’hôpital, j’étais connectée sur des solutés, des médicaments et de la chimiothérapie qui étaient tous sur un poteau. J’avais dit à ma mère, au tout début, que mon nouveau travail était ce poteau. J’allais donner mon 110 % pour être fière de moi peu importe ce qui arrive. De toute façon, en ayant ce genre d’attitude, je crois que ça favorise les relations avec les gens autour de nous. Si la maladie en soi n’est pas agréable, il faut savoir rendre les conditions autour de nous agréables pour passer au travers!

Maintenant, qu'est-ce que le Grand Spin Don?

C'est une activité de collecte de fonds sportive de type spinning. 

En groupe, vous serez dirigés et motivés par un animateur, sur fond musical et écran géant. C’est une activité ouverte à tous puisque le niveau d’intensité est adapté à la condition physique de chacun.

Afin de pouvoir pédaler et ainsi contribuer, une collecte de fonds minimale de 100 $ (défi 1 heure) et de 250 $ (défi 3 heures) est suggérée. Cette collecte peut s’effectuer en ligne de façon sécurisée sur le site grandspindon.ca

Trouvez ici le lieu de l'événement le plus près de chez vous.

En terminant, merci à Maude de sa collaboration et de son témoignage. Avant de quitter, regardez la vidéo suivante, et bon Grand Spin Don! 

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