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L’ère des porte-avions révolue?

Dernièrement, je lisais un numéro spécial de la revue française DSI (Défense et Sécurité Internationale) portant sur les porte-avions de partout sur la planète. On y dressait la liste des pays qui utilisent aujourd’hui ces immenses forteresses flottantes en y apportant aussi les différents types de vaisseaux qu’on appelle porte-avions de façon générale.

Ainsi, il y a bien sûr le typique porte-avions que les films américains nous ont habitués à voir en action. Il peut transporter un grand nombre d’appareils et les « lancer Â» en vol grâce à ses catapultes. De ce type de porte-avions, bien peu de pays en disposent en réalité; seuls les États-Unis, le Brésil et la France en possèdent.

Puis, il y a les porte-aéronefs d’où peuvent décoller en nombre beaucoup plus restreint des appareils à décollages courts ou verticaux comme le Harrier (qui est tranquillement retiré du service dans plusieurs marines, dont celle de la Grande-Bretagne) ou des hélicoptères. La Russie, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie et la Chine, pour ne nommer que ceux-là, utilisent cette version économique pour mettre en œuvre leur aéronavale.

Pourquoi un porte-avions? Parce que le pays qui en possède a en main un atout stratégique indiscutable lorsqu’il le déploie en zone de conflit. Il s’agit aussi d’un symbole de puissance et de fierté pour la marine d’une nation. La Chine l’a compris depuis des années et cherche à en avoir un à tout prix. Les États-Unis en ont une flotte impressionnante, ce qui leur confère une aura de toute puissance.

Il fut un temps, pas si lointain, où le Canada faisait partie de ce groupe sélect de pays ayant un porte-avions à catapulte comme la France et les É.-U. En effet, jusqu’en 1970, le Canada avait une tradition aéronavale remontant à la Deuxième Guerre mondiale. C’est à cette époque que le Canada opéra ses premiers porte-avions d’escorte afin de protéger les convois de ravitaillement pour l’Europe. Nous avons eu le HMCS Warrior et le HMCS Nabob. Puis, à la fin de la guerre, le Canada, qui avait la 3e plus importante marine « alliée Â», se débarrassa d’une grande partie de sa flotte. En 1948, elle acheta à la G.-B. un porte-avions neuf (en construction lors de la guerre mais non terminé à cause de la fin de celle-ci), le HMCS Magnificent, qui servit dans les années 50, jusqu’à ce qu’on le remplace par le superbe HMCS Bonaventure. Ainsi, de 1957 à 1970, Bonnie comme le surnommait son équipage, fut la fierté de la marine canadienne. Il avait à son bord des appareils sophistiqués pour l’époque, des McDonnell F2H Banshee, des S2 Tracker et des hélicoptères. Les Banshees étaient des chasseurs à réaction qui assuraient la protection aérienne de la flottille en déploiement.

En 1970, le gouvernement retira du service ce magnifique vaisseau pour des considérations économiques (coûts d’entretien, de l’essence, etc.). Aujourd’hui, il est impensable que le Canada s’équipe à nouveau d’un porte-avions, mais l’histoire de l’aéronavale canadienne mérite qu’on se remémore l’époque de la « puissance canadienne Â» sur mer.
 
Liens :
http://fr.wikipedia.org/wiki/NCSM_Bonaventure
http://porte-avions.webs.com/

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