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Véritables fléaux du 21e siècle, les fraudes se sont multipliées au rythme où les technologies se sont développées.
Un NIP par-ci, un compte par-là; le nombre d’endroits où sont répertoriés nos renseignements personnels représente aujourd’hui une certaine insécurité pour notre vie privée.
S’il y a une chose que les fraudeurs savent plutôt bien faire, c’est de trouver des renseignements sur vous et de les exploiter à votre insu.
Mais rarement avons-nous entendu parler de stratagèmes aussi malveillants que ceux où des fraudeurs s’en prennent aux émotions des personnes âgées. Et disons-le, c’est loin d’être une majorité de grands-parents qui a une facilité avec les technologies. Combinez ce facteur à un amour inconditionnel pour des proches et vous en arrivez à déceler cette zone sensible, que certaines crapules sont prêtes à atteindre sans le moindre remord.
On en arrive à l’arnaque des grands-parents.
Le tout commence par un appel logé chez un aîné.
Alors que la personne répond au téléphone, le fraudeur au bout de la ligne tente de soutirer quelques informations par une manière plutôt rusée, suscitant la panique chez la victime.
Fraudeur : « Allo grand-papa? J’ai besoin de ton aide, je suis dans le trouble… Tu me reconnais? »
C’est à ce moment crucial que la victime se prononce sur la personne qu’elle croit avoir au bout du fil…
Victime : « Oui, c’est bien Philippe? Que se passe-t-il Philippe? »
Ces quelques phrases viennent de sceller l’interaction entre la victime et le fraudeur, alors que l’instinct rationnel du parent laisse sa place aux réactions émotives vives.
Le fraudeur continue ainsi en lui expliquant une histoire dramatique et demande l’aide de la victime dans de très brefs délais.
« Oui c’est Philippe! Grand-papa j'ai des ennuis, il faut que tu m’aides… Je suis à Montréal et je viens de me faire arrêter en état d’ébriété après avoir frappé quelqu’un qui est entre la vie et la mort. Il faut que je transfère de l’argent à mon avocat le plus rapidement possible pour qu’il puisse payer ma caution et me défendre contre d’éventuelles poursuites… N’en parle pas à personne grand-papa, le temps presse! Est-ce que je peux te faire confiance pour m’aider? »
Prise de panique, la victime fait alors l’erreur de se plier aux demandes de son « faux » petit-fils et s’empresse d’aller à la banque pour transférer d’importantes sommes vers un compte frauduleux qui encaissera l’argent sans jamais laisser de traces.
La plupart des comptes qui sont impliqués dans ce genre de fraude se trouvent en Eurasie ou encore en Afrique.
Cette escroquerie a fait de nombreuses victimes et certaines personnes y ont laissé plusieurs dizaines de milliers de dollars. Cet argent, parti en fumée, n’a généralement aucune chance d’être revu.
Heureusement, certaines institutions, comme l’Association des banquiers canadiens ainsi que des institutions financières comme Desjardins, nous donnent quelques conseils afin de nous protéger face à ce stratagème :
- – Ne donnez jamais de l’information à votre interlocuteur. S’il vous demande « M’as-tu reconnu(e)? », dites simplement « non » et demandez-lui son identité.
- – Demandez des détails à votre interlocuteur. Si la personne vous explique une situation, demandez-lui des détails sur l’endroit exact où elle se trouve et demandez-lui de répéter l’histoire. Un criminel se rappelle difficilement des détails qu’il a inventés sur le coup.
– Posez à votre interlocuteur quelques questions personnelles auxquelles seuls vos vrais petits-enfants sauront répondre.
– Après avoir raccroché, vérifiez l’histoire en appelant les parents ou d’autres membres de la famille du présumé « petit-fils ».
– Ne faites jamais un virement d’argent télégraphique peu importe les circonstances. Il est pratiquement impossible de recouvrer ou de trouver l’argent ainsi transféré.
– Ne fournissez jamais votre numéro de carte de crédit par téléphone ou sur Internet à moins d’être sûr du destinataire.
Afin d’enrayer ce type de fraude, nous vous invitons à partager le plus vivement cet article à vos proches qui pourraient s’avérer vulnérables.