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Je pète ma coche (suremballage)

Aujourd’hui, je pète ma coche.
 
Mais plutôt que de vous expliquer en détails pourquoi je pète ma coche, je vous invite plutôt à lire la lettre que j’ai envoyée à la compagnie en question. Je ne mentionne aucun nom de compagnie afin de ne pas mettre mon éditeur dans le pétrin, mais je suis sûr que vous devinerez de qui je parle.
 
 
À qui de droit,
 
Ceci est la troisième plainte que je formule au cours des deux dernières années à ce sujet. Ma dernière plainte indiquait que ma prochaine étape serait de diffuser l’information sur les médias, ce qui sera fait.
 
Plusieurs de vos restaurants présentent encore les cafés dans deux verres individuels. Selon les employés, c’est pour protéger les mains des clients. Le café est, par définition, un breuvage chaud. Il est donc normal de recevoir le produit dans un contenant pouvant émettre de la chaleur. En servant deux tasses plutôt qu’une, votre compagnie envoie un message clair : le confort de nos clients est plus important que notre souci de l’environnement.
 
Je vous rappelle que vos verres sont faits de carton ciré, pratiquement non recyclable (ou très difficilement). Le fait de donner deux verres plutôt qu’un signifie simplement qu’un verre n’aura jamais servi à son application désignée et passera directement du restaurant à la poubelle. Je vous rappelle également que vous payez ces verres et que les clients se font facturer les frais. Ces verres ont non seulement une valeur à l’achat, mais ils sont probablement fabriqués en Chine, ce qui signifie le transport par bateau et par camion. Vous gaspillez donc non seulement des ressources naturelles et de l’argent, mais vous consommez d’importantes quantités de carburant.
 
Vous vous imaginez probablement que j’exagère un peu sur l’importance de quelques verres mais un simple calcul pourrait vous surprendre. Prenons comme exemple qu’une succursale vend en moyenne 20 cafés par heure et qu’une journée ouvrable compte 12 heures. C’est 240 cafés par jour qui sont vendus. Admettons également que vous aviez, en date du 1er avril 2012, 4042 établissements, ça fait environ 970 080 cafés par jour. Sur une année, c’est donc 354 079 200 cafés vendus. Admettons que la pratique du « double tassage Â» n’est pas pratique courante et que seulement 1 café sur 1000 est rendu au client avec deux tasses, c’est quand même 354 080 tasses de café qui sont directement jetées, seulement pour préserver la tendre peau de vos gentils clients.
 
Bref, je trouve la situation aberrante et je compte bien continuer à me battre pour faire cesser cette pratique. Une copie de cette lettre sera publiée sur un blogue environnemental et sera distribuée parmi les divers réseaux sociaux de l’auteur.
 
P.-S. : J’aime bien votre café malgré tout.
 
Marc-André Gemme
B.Sc. Géographie environnementale, Maîtrise en environnement
 
 

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