Aller au contenu
Fouillons à nu notre système scolaire

À LIRE AUSSI: Nos enfants, ces preneurs de pilules!

Je dois vous avouer que cette histoire de fouille à nu me dépasse un peu… Lorsque j’étais au primaire, l’école c’était un lieu amusant! On apprenait des trucs tous les jours tout en fraternisant et en s’amusant entre amis. Je crois que ça n’a pas beaucoup changé aujourd’hui malgré les réformes. Lorsque j’étais au secondaire, c’était différent. On approchait le moment des premières décisions, les premiers amours, les premiers défis… Bref, la vie! Oui, il y avait de la drogue dans ma petite ville natale de la Côte-Nord… Beaucoup à part de ça! Mais lorsque l'école avait des doutes (ou une certitude) que quelqu’un avait de la drogue sur lui, la direction communiquait avec un parent et avec la police et le tout se passait au poste. À l’abris de tous. Dans un protocole bien établi.

Dans le cas de l’étudiante de Québec la semaine dernière, la situation est inexcusable. Depuis quand les directions scolaires ont l’autorité légale de procéder à la fouille à nu d’un mineur? Forcer les étudiants à vider leurs poches, OUI! Forcer l’étudiant à débarrer sa case pour l’inspecter, OUI! Obliger un mineur à se dévêtir complètement sous des doutes sérieux, et cela, même si c’est fait dans le respect…C’EST NON! En plus, aucun membre de la famille ou de la force constabulaire n’était présent. Et le ministre de l’éducation Yves Bolduc persiste et signe cette pratique, cette pratique qui n’est même pas obligatoire dans les pénitenciers fédéraux lors d’une visite. Dans ce cas précis, le directeur peut exiger une fouille à nu s’il y a des motifs raisonnables de croire que le visiteur pourrait cacher des substances illicites. Le tout est fait dans un protocole rigide par des agents formés pour le faire avec respect. Un homme fouille un homme, une femme fouille une femme. Si la personne refuse la fouille, on lui refuse son droit de visite tout simplement! Alors, je pose la question : pourquoi a-t-on obligé cette étudiante à se dévêtir? Est-ce que nos écoles abusent de leurs droits ou est-ce tout simplement une mauvaise gestion de « crise »?

C’est visiblement les deux, mais il y a une chose qui est claire dans ma tête: tout le monde semble être dépassé dans cette société où tout va trop vite! Même le gouvernement ne sait plus où donner de la tête. Il doit améliorer le système de la santé, rétablir l’équilibre budgétaire tout en gardant la même qualité dans nos programmes sociaux. Et qui est celui qui écope le plus? Le système d’éducation! La base de notre jeunesse, de ceux qui prendront notre place dans quelques années. Ces jeunes qui manquent déjà de motivation et qui doivent étudier dans des situations précaires. Précaires? Eh oui! On parle de la fin des commissions scolaires, on parle de la diminution du budget des livres, on parle des coupures de postes chez les enseignants et de l'augmentation du nombre d’élèves en classe… Tout ça pour sauver des millions que l’on pourrait facilement gagner en incitant les assistés sociaux sans contraintes physiques à travailler. Mais non! C’est la réalité d’aujourd’hui! Tout le monde improvise avec les budgets et l’aide qu’ils reçoivent… Gouvernement inclus! Des fois, ça se passe bien, dans le cas de cette fouille à nu, non! Mais c’est quand même inquiétant tout ça, vous ne trouvez pas?

Je sais que je vous donne l’impression de couvrir cette fouille illégale avec ce texte mais ce n’est pas le cas! Si c’était ma fille dans cette même situation, je crois que je serais devenu très violent! Mais prenons le temps de nous poser la question : en situation de crise, avons-nous toujours pris les bonnes décisions? À moins d’être un sage, je crois que non! On a tous pris une décision spontanée vis-à-vis nos enfants que l’on a regrettée ensuite avec un peu de recul. Demandez donc aujourd’hui aux dirigeants de cette école s’ils feraient la même chose? Ils vont répondre que non. C’est ça l’important dans cette histoire malheureuse pour la jeune fille en question: ne pas répéter les mêmes erreurs! Établir des procédures qui sont acceptées par les parents et chapeautées par les policiers. Et si l’étudiant ou les parents refusent la fouille, une suspension pourrait être appliquée automatiquement. C’est pourtant simple!

Je terminerai ce texte en demandant la démission du ministre Yves Bolduc. Un homme qui n’a visiblement pas besoin de fouille à nu pour prouver son incompétence avec ses propos dans plusieurs dossiers scolaires. Quand on demande aux gens de ne pas répéter les mêmes erreurs, cela doit débuter par des exemples concrets dans notre gouvernement élu.  La balle est dans votre camp M. Couillard!

 

Vous avez aimé cet article? Consultez celui-ci:

Carte de don d'organes : Le don des héros

Plus de contenu