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L’étude, publiée dans le Journal of Industrial Ecology, a voulu comparer l’empreinte carbone d’un jeu de PlayStation 3 de 8,8 Go au Royaume-Uni. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé sa durée de vie complète (fabrication, livraison dans les boutiques en camion, achat et fin de vie).
Étonnamment, ils sont arrivés à la conclusion que la version numérique du jeu produit plus émissions de dioxyde de carbone qu’un jeu dans son boîtier. En effet, on parle de 27,53 kg pour le premier cas et de 20,82 kg pour le format disque.
Pourtant, en théorie, un jeu dématérialisé demande moins de matériaux et d'énergie pour être fabriqué. Après tout, il n'est pas nécessaire de fabriquer le disque, le manuel d’instructions en papier et encore moins le boîtier en plastique. On ne doit pas non plus acheminer le jeu par camion jusque dans les magasins. Mais alors, comment les chercheurs sont-ils arrivés à ce résultat?
C’est plutôt simple. Il semblerait que, pendant le téléchargement, l’énergie consommée soit plus importante, et ce, spécialement quand la télévision est allumée.
Les scientifiques confient toutefois que la majorité des joueurs achètent encore leurs jeux de la bonne vieille façon. Il reste que le téléchargement de titres devrait prendre de l’ampleur durant les prochaines années, spécialement avec la caractéristique de la PS4 qui n’oblige plus l’utilisateur à attendre la fin du téléchargement avant de pouvoir lancer une partie.
Par ailleurs, dans le futur, Internet devrait être encore plus rapide. Les jeux devraient prendre moins de temps à télécharger, ce qui réduirait leur impact sur l’environnement, à condition, bien sûr, qu’ils aient le même poids en termes de nombre de gigaoctets. Sinon, si les jeux deviennent plus volumineux, nous risquons d’observer la situation inverse…
En attendant, les chercheurs ont quelques recommandations à faire à ceux qui veulent jouer de façon plus responsable. Ils peuvent notamment, quand c'est possible, laisser le téléchargement en fond de tâche, c'est-à-dire télécharger un titre alors qu’ils regardent un film.
Pour ceux qui préfèrent la bonne vieille méthode, on leur recommande de prendre le transport en commun ou de se procurer leur nouveau jeu lorsqu’ils vont magasiner pour autre chose. Mais bon, ça risque d’être difficile à expliquer à un gamer qui attend depuis des années un nouveau jeu et qui ne veut surtout pas attendre à sa prochaine séance de magasinage.
Rappelons que l’étude a été réalisée au Royaume-Uni. Étant donné que le Québec compte beaucoup de centrales hydroélectriques, on n’arriverait pas forcément au même résultat. À quand une pareille étude chez nous?
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