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Cinq mythes concernant la profession de criminologue

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1. Le criminologue prend pour le criminel

Voilà un mythe que j'ai entendu très souvent, même dans ma propre famille. Parce qu'on étudie en criminologie, parce qu'on nous enseigne ce qu'est la relation d'aide et parce qu'on s'intéresse aux comportements déviants, on croit que l'on soutient les criminels et, pire, qu'on a ces derniers en admiration.

C'est archi faux. Le criminologue est formé pour déceler et, surtout, comprendre les facteurs criminogènes menant un individu à commettre un délit. Mieux, parce qu'il comprend davantage le comportement déviant, il est à même de cibler des facteurs de risque pour ainsi prévenir la récidive. Le criminologue ne valorise donc pas le comportement délictuel, mais le comprend pour chercher à l'enrayer.

Par ailleurs, comme je le dis souvent au sujet de ma profession, ce n'est pas parce qu'on comprend le comportement criminel qu'on l'accepte!

2. Être criminologue, c'est être un agent de CSI!

Beaucoup de personnes croient qu'on fait ce que les agents des CSI, Criminal Minds et cie effectuent. Or, la réalité est beaucoup moins exaltante.

C'est vrai, on a des cours sur la psychopathie et on peut même choisir des cours où on nous enseigne des techniques d'enquête. Or, nous ne sommes pas des policiers. Nous n'inspectons pas des lieux de crimes, nous ne faisons pas d'enquête et nous n'analysons pas de preuves. Nous sommes des intervenants et des chercheurs, pas des enquêteurs! Certes, la profession de profileur (ceux dressant des portraits complets de criminels afin d'aider les policiers) existe, mais elle est surtout populaire aux États-Unis. Au Canada, il n'existe qu'un seul profileur professionnel et il est très controversé.

Oh! et pour ceux tentés par une carrière en criminologie, les chances de tomber sur un Hannibal Lecter sont aussi minces qu'une feuille de papier. C'est possible que l'un de vos dossiers soit aussi médiatisé que passionnant, mais dites-vous que votre case load sera composé de cas beaucoup plus banals!

3. Être criminologue, c'est être criminaliste

Criminologue et criminaliste : il est vraiment facile de confondre les deux en raison de la similarité des noms. Or, ce sont deux professions totalement distinctes.

Le criminologue est un spécialiste du comportement déviant habileté à effectuer des analyses, des évaluations et des recommandations allant en ce sens. Il peut aussi être formé à la relation d'aide ou à l'analyse pour effectuer des recherches.

Un criminaliste, eh bien, c'est un avocat! En fait, lorsque vous voyez que quelqu'un porte le titre de criminaliste, sachez qu'il s'agit d'un avocat spécialisé en droit criminel et pénal.

Bref, les spécialités de l'un et l'autre varient grandement!

4. Le criminologue travaille juste avec les délinquants

Parce que le terme « criminologue » fait penser à « crime », on croit souvent qu'on ne travaille qu'avec les criminels. Or, ce n'est qu'un type de clientèle avec laquelle on peut exercer. Prenez simplement l'auteur de ce texte, qui travaille avec les victimes d'actes criminels!

En fait, les champs d'activité des criminologues sont très variés. Ainsi, il est possible de travailler avec les délinquants jeunes et moins jeunes, les criminels judiciarisés et aux prises avec des troubles mentaux, les victimes, les enfants maltraités et leurs familles, les toxicomanes, les policiers et acteurs du système judiciaire et bien d'autres types de clientèles. Et cela, c'est seulement si vous ne vous tournez pas vers la recherche, où il est aussi possible de travailler!

5. Pour être criminologue, il faut être fait tough

C'est vrai, être criminologue clinicien, c'est un jour ou l'autre faire face à un client agressif, voire menaçant. Les situations et défis qui nous attendent dans cette profession sont nombreux et loin d'être évidents. Or, s'il faut une bonne résistance au stress, il ne faut être fait de téflon ni être insensible à tout, bien au contraire.

Les qualités recherchées chez un bon criminologue sont à l'opposé total du manque de compassion. En effet, il faut : avoir une bonne capacité d'adaptation, une ouverture d'esprit face aux multiples réalités que l'on rencontre, être capable d'empathie (surtout par rapport à des situations où les jugements de la population sont aussi vicieux que nombreux), avoir une bonne autonomie, une capacité d'analyse et une souplesse face aux exigences demandées tant par les clients que par nos patrons.

Bref, on est très loin du regard de boeuf et des bras croisés de certains agents de sécurité!

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Insolite : 5 crimes totalement stupides! – partie 2

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