10 bases militaires abandonnées du Québec, que vous connaissez peut-être sans le savoir!
Éric DoyonÀ LIRE AUSSI : L’anthrax : une arme de destruction massive qui vit toujours… dans le St-Laurent!
1. Le Camp Bouchard (Ste-Thérès/Blainville)
Cet impressionnant complexe militaro-industriel construit en 1941 au nord de Montréal, à Blainville aujourd’hui, a réuni plus de 6000 travailleurs et travailleuses dans 343 bâtiments dans lesquels on retrouvait des dortoirs, des bureaux, un hôpital, un centre communautaire, des casernes de pompier et bien sûr des usines d’assemblage d’armement. Il cessa toute activité pour l’armée en 1972. Aujourd’hui, il ne subsiste que des logements familiaux et un bunker…
2. Base aérienne d’entraînement de Windsor Mills (St-François-Xavier de Brompton)
Construit en 1940, cet aéroport d’entraînement de base pour pilotes (le no 4 Elementary Flying Training School) faisait partie du Plan d’entraînement du Commonwealth britannique. Il devait fournir des pilotes à l’aviation canadienne, britannique, australienne et néo-zélandaise. Il fut fermé en août 1944. Aujourd’hui, il n’en reste rien.
3. Base aérienne d’entraînement de Cap-de-la-Madeleine
Comme la précédente installation de Windsor Mills, celle de Cap-de-la-Madeleine fut en usage de 1940 à 1944. Il n’en reste rien aujourd’hui à part une baraque (H-Hut), type de baraquement fort répandu partout au Canada.
4. Station des Forces canadiennes La Macaza
Ouverte comme piste d’atterrissage d’urgence en 1962 pour l’aviation royale canadienne, on y aménagea de 1968 à 1972 le site d’opération du 447e escadron de missiles anti-aérien qui utilisait les controversés missiles nucléaires CIM-10 BOMARC. Après le retrait des missiles en 1972, le site fut transféré au Ministère des Affaires indiennes et du Nord, puis en 1978 au Services correctionnels canadiens. Les hangars et baraques y sont toujours et servent d’entrepôts.
5. Aéroport militaire de Val d’Or
Les gens de Val d’Or se rappellent encore de ces années où leur ville, bien au nord des grands centres, était un poste de défense avancé de la Guerre Froide devant défendre le sud du Canada contre des incursions russes. Aussi, des détachements de CF-101 Voodoo de l’ARC y étaient stationnés en « stand-by », prêts à intercepter des bombardiers soviétiques avec leurs missiles à têtes nucléaires AIR-2 Genie. Ce qui restait des bunkers et hangars blindés a été détruit il y a quelques années.
6. Aéroport militaire de Casey (La Tuque)
Cet aéroport militaire en plein milieu de nulle part devait servir à l’approvisionnement de la station-radar située à La Tuque et possiblement à y laisser des intercepteurs en cas de besoin, mais très peu d’informations nous renseignent sur l’usage de celui-ci. La piste existe toujours. C’est d'ailleurs sur celle-ci que le trafiquant de drogue Raymond Boulanger s’est posé avec ses 4000 kilos de cocaïne en 1992!
7. Station radar de Parent
Toujours dans le cadre de la Guerre Froide, le Canada et les États-Unis ont procédé à l’installation de radars au nord du St-Laurent, entre l’Abitibi et Fermont environ, dans ce qu’on appelait alors la Pinetree Line. La petite communauté de Parent a accueilli une station-radar de 1954 à 1963. Des bâtiments de bétons sont toujours là.
8. Station du Mont Radar (St-Sylvestre en Beauce)
Faisant également partie de la Pinetree Line, la station du Mont Radar, même si elle n’est plus en opération depuis les années 60, conserve de nombreux vestiges et bâtiments dont un bunker et l’édifice de la tour.
9. Station de l’aviation royale canadienne de Lachine
Cette station d’aviation construite en 1941, servit de point de convoyage d’appareils destinés au front pendant la guerre. Le no 5 Manning Depot resta en service jusqu’en 1959. L’ancien hangar est devenu l’aéroport de Dorval, aujourd’hui l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau!
10. Aéroport militaire de Québec (Ancienne Lorette)
De 1941 à 1945, le no 22 Elementary Flying Training Scool et le no 8 Air Observer School de l’Ancienne Lorette ont entraîné des centaines de pilotes dans le cadre du Plan d’entraînement du Commonwealth. L’endroit est aujourd’hui devenu l’aéroport de Québec.
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