10 raisons pour lesquelles Sega était meilleur que Nintendo et 10 raisons pour lesquelles il n’était pas à la hauteur

Sega s’est positionné sur le marché des jeux comme l’alternative rebelle à l’image sûre et familiale de Nintendo. Des campagnes telles que « Genesis Does What Nintendon’t » (La Genèse fait ce que Nintendon ne fait pas) traduisent son attitude à l’égard de son concurrent, et ses jeux rapides et ses visuels audacieux séduisent les adolescents et les jeunes adultes.

Sonic est rapidement devenu la mascotte emblématique de Sega, incarnant tout ce que la société voulait réaliser et projeter. Ce personnage et ses jeux étaient axés sur la vitesse, le style et la coolitude. Il s’agit d’un changement radical par rapport au style de plate-forme méthodique de Mario.

Sega avait une histoire illustre de géant de l’arcade, ce qui lui donnait l’avantage d’apporter une expérience de type arcade dans les foyers des joueurs. Leurs jeux capturaient l’intensité, la vitesse et l’éclat des jeux d’arcade, ce que Nintendo n’était pas en mesure de faire.

Sega a réussi à courtiser les joueurs plus âgés en leur proposant des titres sportifs réalistes comme NHL ’94. Ils ont eu autant de succès avec des franchises matures comme Mortal Kombat. Ces titres leur ont donné un avantage violent sur Nintendo en termes de ventes et de marketing.

La Sega Genesis était équipée de la puce de synthèse FM YM612 de Yamaha, qui produisait des basses plus profondes et des bandes sonores plus nettes et plus dynamiques que la NES. Des jeux comme Streets of Rage 2 présentaient des bandes-son techno-inspirées qui prouvaient le savoir-faire de Sega en matière d’audio.

Avant le Xbox Live, il y avait le Sega Channel. Ce service d’abonnement innovant permettait aux joueurs de télécharger et de jouer à des jeux via la télévision câblée. Il était en avance sur son temps, mais trop peu répandu pour s’imposer. Néanmoins, Sega mérite tous les points pour son caractère visionnaire.

Certains ont qualifié la Dreamcast d’échec commercial, mais elle était plutôt en avance sur son temps. C’était la première console dotée d’un modem intégré pour les jeux en ligne et de véritables performances 3D. Malgré sa courte vie en magasin, la Dreamcast reste une icône bien-aimée de l’innovation dans le domaine des jeux vidéo.

Sega a été plus rapide à développer son matériel et son marketing à l’échelle mondiale. Sa popularité s’est accrue en Europe et en Amérique du Sud à une époque où le modèle de licence de Nintendo était limité et restrictif. Cela a permis à Sega de dominer plus de marchés que Nintendo à son apogée.

La volonté de Sega d’expérimenter le multimédia était enviée par ses concurrents. Le Sega CD a introduit des jeux vidéo avec mouvements complets, des acteurs vocaux et un son exemplaire, des années avant que Nintendo ne s’aventure sur ces voies.

Sega a offert au marché des options de jeu plus larges et plus expérimentales et a introduit ces titres dans les magasins plus rapidement que Nintendo. La qualité était variable, mais la production de Sega était admirable et lui a permis de garder le rythme sur le marché.

Nintendo était plus doué que Sega pour maintenir la cohérence de la qualité et de la conception des jeux. Des franchises comme Zelda et Super Mario ont été conçues de manière experte et ont généré d’immenses et loyales bases de fans.

Les lancements rapides de matériel de Sega ont parfois déconcerté les consommateurs. Leurs modules complémentaires étaient également source de discorde et les développeurs hésitaient à investir dans des plates-formes incertaines. La stratégie de Nintendo a été plus stable et s’est concentrée sur une seule et même console.

Nintendo a toujours eu un système de licence strict mais fiable, ce qui a créé un écosystème stable et attrayant pour les développeurs. Sega, en revanche, a eu tendance à s’aliéner les partenaires tiers par des stratégies imprévisibles et des changements de matériel.

La conception à double processeur de la Saturn était impressionnante mais difficile à programmer. Elle excellait en 2D, mais les développeurs avaient du mal avec la 3D, au moment même où le marché passait à l’ère de la 3D.

Sega a perdu son orientation marketing après le succès de la Genesis. La précipitation à sortir plusieurs systèmes a dilué son image de marque. Les consommateurs ne savaient plus quel système acheter et les détaillants ont commencé à s’agacer de la stratégie commerciale de Sega.

Le Game Boy de Nintendo a été un phénomène et une pierre angulaire des jeux portables. La Game Gear de Sega était supérieure à certains égards, mais elle souffrait d’une faible autonomie et d’une bibliothèque limitée.

Les fréquents problèmes de matériel et la surproduction ont causé de sérieuses difficultés financières à Sega. Nintendo était beaucoup plus conservateur dans ses pratiques commerciales et dans la création de franchises rentables et durables qui restaient rentables même pendant les périodes de ralentissement des ventes. L’ambition de Sega s’est faite au détriment de sa pérennité.

Si Sonic the Hedgehog, Streets of Rage et Phantasy Star ont été adorés par des fans fidèles, très peu de franchises Sega ont conservé une quelconque pertinence pendant une période prolongée. La propriété intellectuelle de Nintendo a évolué et s’est constamment réinventée pour le plus grand plaisir des joueurs.

La Dreamcast a été lancée juste avant que la PlayStation 2 ne vienne bouleverser le secteur. La tendance de Sega à sortir ses consoles trop tôt l’a rendu vulnérable et lui a permis d’être facilement battu par des concurrents plus forts. Nintendo a été plus lent et plus réfléchi, mais a eu l’intelligence de sortir de nouvelles consoles lorsque le marché était prêt.

La chute finale de Sega est due à son incapacité à maintenir le moindre succès. En 2001, ses pertes financières l’ont contraint à abandonner complètement le matériel et à devenir un éditeur de logiciels exclusifs, tandis que Nintendo continuait à dominer le marché des consoles.