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Thème de la semaine de prévention du suicide : T’es important pour moi

D’où j’étais, je croyais qu’elle dansait au rythme d’une quelconque musique. Je fus donc attiré vers elle pour pouvoir profiter de cette invitation à danser. Le froid glacial faisait de chacun de mes pas un énorme grincement qui brisait le silence de la nuit. Plus je m’approchais, plus j’étais en mesure de distinguer la forme de cette lueur qui ne cessait de s’agiter. Sa lumière était timide mais bien présente, comme si elle souhaitait en même temps être reconnue et passer inaperçue. Mais dans cette nuit noire sans lune, on ne voyait qu’elle.

Arrivé à sa hauteur, j’ai vu que c’était une toute petite flamme d’une chandelle blanche perdue dans l’immensité de ce monde recouvert par le manteau blanc de dame hiver. C’est là que j’ai compris qu’elle ne dansait pas mais qu’elle semblait appeler à l’aide, ayant peur de s’éteindre sous ce vent de janvier qui nous glaçait sur place. J’avais l’impression qu’elle me suppliait de l’aider à quitter cette chandelle pour pouvoir se libérer de ce monde glacial qui l’entourait. Mais la seule solution que j’avais, c’était de l’entourer de mes deux mains pour la protéger du vent et ainsi lui permettre de conserver sa chaleur. Je ne pouvais même pas la toucher ni souffler mot de peur de l’éteindre moi-même. 

Cela semblait la calmer quelques instants. Elle s’agitait moins et profitait de ce moment de réconfort que je lui offrais par ma seule présence auprès d’elle. Cependant, je savais bien que je ne pouvais rester là bien longtemps. Je regardais déjà autour de moi pour trouver une solution qui puisse lui être d’un soutien à plus long terme, le temps que se termine cette nuit noire glaciale qu’elle vivait. À quelques pieds, j’ai aperçu une porte entrouverte de laquelle semblait émaner une douce chaleur. De la main, je lui indiquais la porte entrouverte. Curieusement, elle ne l’avait pas remarquée et semblait surprise et curieuse d’en savoir plus sur cette opportunité de réconfort qui lui était offerte. Je lui proposais alors de l’amener au pas de la porte pour qu’elle puisse, par elle-même, s’inviter à l’intérieur. Même si elle avait peur de l’inconnu, elle a accepté de prendre le risque de vivre mieux. Après l’avoir déposée, je suis parti le cÅ“ur léger, heureux d’avoir simplement été là, d’avoir été une présence bienveillante. 

Dites à vos proches : « T’es important pour moi » 

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