Séduction : Ne plus être un lâche et savoir appuyer sur la détente

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Exactement comme la trappe à souris, vous faites continuellement la chose la plus contre-productive en séduction :

Trop, tout le temps et trop longtemps. Je ne parle pas ici de patience, qui est plutôt bénéfique, dans ce sens où il est plus avantageux de ne pas sortir notre pénis dès la première heure de discussion pour essayer de lui faire l'amour sur la table à café. La patience est importante en séduction. De fait, il est important de comprendre que ce n'est pas une course. Cependant, il y a une différence entre la patience consciente, contrôlée et respectueuse, et la paresse, la peur et l'inaction totale.

C'est à croire que certains pensent que s'ils disent les bonnes choses, s'ils appliquent à la perfection les innombrables tactiques mémorisées sur Internet, tels des robots, à un moment dans la soirée, comme ça, par magie ou par pitié, qui sait, la femme devant eux va soudainement se lever, s'avancer, les embrasser fougueusement, enlever leur pantalon, leur faire une fellation, puis s'asseoir sur leur engin et faire elle-même les allers et venues, pour leur bon plaisir et leur satisfaction personnelle.

Désolé les gars, mais ça ne marche pas comme ça, sauf si la femme devant vous est une prostituée que vous avez payée pour l'heure.

Je me suis rendu compte, au fil de mes discussions avec des messieurs, que le plus gros problème, hormis l'absurde « qu'est-ce que je dois dire? », c'est qu'ils ne sont pas capables d'appuyer sur la détente. Elle a beau être collée sur eux, la tête sur leur épaule, en jouant avec leurs doigts, sans parler, depuis plus d'une demi-heure, ils ne font rien. Comme s'ils attendaient un signe.

Vous voulez qu'elle se lève avec une énorme pancarte lumineuse qui dit : « Embrasse-moi! »?

Ça n'arrivera pas. Jamais. Arrêtez de rêver.

Certes, en séduction, il y a des étapes. On n'embrasse pas une femme avant qu'elle soit à l'aise avec notre proximité. On ne lui fait pas l'amour avant de l'avoir embrassée (normalement), etc.

Par contre, chercher continuellement une espèce de « signe » qui vous donne le droit de passer à la prochaine étape est idiot. D'abord, ça lui montre que vous n'avez absolument aucune confiance en vous et aucun guts. Et surtout, c'est inutile. Au lieu de chercher des signes, des lumières vertes pour vous donner le droit d'avancer, prenez l'initiative, prenez un risque, avancez, puis, si elle recule ou vous repousse un peu, eh bien reculez et réajustez-vous, c'est tout. Voyez ça comme un escalier. Au lieu de rester tout en bas en attendant qu'elle vous crie de monter (ce qui n'arrivera jamais, elle va préférer partir que de vous crier de monter), montez deux marches, puis, si vous sentez une résistance, reculez d'une marche. Deux pas en avant, un pas en arrière. Évidemment, c'est une règle générale. Si vous sentez que vous avez été vraiment trop loin, ne soyez pas imbécile ou borné, reculez de deux marches. Ou si vous voulez rire et vous amuser, moi ce que j'aime faire, c'est monter d'une marche, puis reculer volontairement de cinq marches. L'inconfort que ça va créer va être plus grand que l'inconfort généré par ma petite marche montée, donc elle va me prendre elle-même par la main et me les faire remonter. Pis surtout, c'est drôle.

Les seuls signes dont vous devez être à l'affût sont : est-ce qu'elle est toujours là? Est-ce qu'elle rit, qu'elle sourit? Oui? Donc, tout va bien. 

Elle ne vous regardera pas en se léchant les lèvres comme une folle et en vous pointant sa bouche avec ses doigts, puis en faisant un clin d'oeil, voyons.

Une femme peut pardonner à un homme qui a été un peu trop vite, mais elle ne pardonnera certainement jamais à un homme qui a été trop lâche pour même essayer.

Oh! et lâchez-moi ces misérables excuses que vous dites à vos amis après-coup pour vous sentir mieux dans votre lâcheté :

– Oh, je la feelais pas prête.

– Je sentais que ce n'était pas le bon moment.

– Elle avait l'air fatiguée.

Franchement, vous vous croyez? Arrêtez de vous mentir à vous-même et arrêtez de mentir à vos amis. Ils le savent, ils vous jugent dans leur tête.

Arrêtez de stagner, alors que chaque fois, vous êtes si près du but! Vous les rendez folles… de rage.

Appuyez sur la détente!