L'espÃ©rance versus la qualitÃ© de vie

L'espérance de vie est un indicateur de quantité et non de qualité de vie. Ce léger détail leurre beaucoup de gens car ils se disent qu’ils auront beaucoup de temps pour eux une fois à la retraite.

L'accroissement continu de l'espérance de vie est en partie conséquent à l’industrialisation et aux avancements dans le domaine médical. À première vue, cela peut paraître positif mais encore une fois, il faut comprendre que le premier a aussi contribué grandement aux problèmes de santé devenus épidémiques (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires) et que le second permet à ceux qui ont hypothéqué leur santé de continuer de vivre malgré leurs mauvaises habitudes! Saviez-vous que les hommes sont plus susceptibles de mourir que les femmes peu importe l’âge qu’ils ont? Cette différence, observée justement depuis l'ère de l'industrialisation, a créé cet écart d'espérance de vie entre les hommes et les femmes que l’on note depuis un certain temps.

Ainsi, on assiste à un décalage car en même temps que l’espérance de vie augmente, la quantité d’années où la qualité de vie d’une personne est diminuée augmente aussi! En ce moment, l’espérance de vie tourne autour de 80 ans. D'ici l’an 2031, Statistiques Canada estime que l'espérance de vie moyenne au pays aura augmenté pour atteindre 82 ans chez les hommes et 86 ans chez les femmes.

Le fait que l'espérance de vie augmente ne signifie toutefois pas que toutes les années seront forcément vécues en bonne santé. On estime qu’en moyenne au Canada on « peut » s'attendre à vivre jusqu’à 70 ou 80 ans en bonne santé. Remarquez que j’ai mis le mot « peut » entre parenthèses pour souligner ce que ce mot signifie réellement : une possibilité! Et encore vous êtes chanceux de vivre au Canada car ce n’est pas dans tous les pays que c’est le cas.

Donc si vous aimeriez vivre vieux et que vous pensez déjà à votre retraite, avant de mettre l’accent sur vos économies vous devriez commencer tout de suite à prendre soin de vous et de votre santé (tant physiologique que psychologique). Par où commencer? Être plus actif, manger mieux, limiter votre consommation d’alcool et gérer votre stress sont de bons débuts… Si cela vous intéresse je vous suggère de lire certains de mes articles dont ceux sur l’alcool et le foie, comment être plus actif et les changements alimentaires. Ce qui compte surtout c’est d’être assidu car, comme de l’argent bien placé, c’est avec le temps que les bonnes habitudes de vie deviennent payantes. Et malheureusement, vous ne pouvez abandonner en cours de route et espérer récupérer une partie de vos gains. Comme le dit si bien un de mes clients que je suis toutes les semaines depuis qu’il a été victime d’un AVC : c’est un contrat à vie, il n’y a aucune garantie… et le temps fuit, sans pitié!

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