Depuis le début de cette chronique, j'ai tenté d'illustrer qu'au-delà des stéréotypes et des apparences, les hommes sont capables d'être sensibles, vulnérables, empathiques, compréhensifs et nuancés. Mais je me rends compte qu'il y a un piège : la complaisance, c'est-à-dire de croire que les hommes ont en général un bon fond et que malgré leurs travers, leurs déviances, leur rigidité, leur dureté, leur besoin de pouvoir, ils sont foncièrement de bonnes personnes, qu'ils ont un bon fond. Réglons la question une fois pour toutes.
En psychologie, le courant humaniste rend l'hypothèse selon laquelle la nature humaine est positive. Je ne débattrai pas ce point de vue, car je suis tout à fait d'accord. Mais il reste que bien des hommes sont à côté de la « track ». Leurs actions et leurs pensées dépassent les frontières de l'entendement. Bon nombre d'hommes ont provoqué des drames planétaires, des horreurs innommables. Ce sont bien sûr des cas extrêmes, mais malheureusement, il y en a chaque jour dans les médias.
Puis, iI y a les hommes ordinaires. Des hommes ordinaires mais tellement carencés, dysfonctionnels, centrés sur eux-mêmes, qu'ils sont incapables de s'intéresser et de comprendre les autres.
J'ai décidé de vous parler de ces hommes-là. Vous vous reconnaîtrez probablement sur certains points, et c'est précisément l'objectif que j'espère atteindre.