À lire mon blogue, ça peut paraître contraditoire, mais oui, je fais partie de ces hommes qui disent peu. Ces hommes qui se contentent souvent d'un haussement d'épaule, d'un « ouais » entre les dents, d'un sourire à peine né qu'il s'évapore aussitôt. Peu loquace, peu bavard, je peux paraître froid ou encore, on me qualifie de timide, de réservé… titre que j'ai acheté avec le temps. Cela a même fait mon affaire, comme si j'étais excusé de ne pas nourrir la conversation, de laisser de longs silences s'immiscer entre moi et les autres; des silences très difficiles à vivre pour ceux qui s'aventuraient à vouloir entrer en communication avec moi. Ces longs silences désarmants étaient parfois une arme beaucoup plus forte que des paroles blessantes, car, qui est confortable dans le silence aime s'y laisser bercer longuement jusqu'à partir dans des rêves lointains. Ces silences sont parfois doux ou amers, tout dépendant de comment on les reçoit. Aujourd'hui, ces silences me sont plus souvent doux et confortables. J'ai même l'impression qu'ils sont pleins de quelque chose, de quelque chose d'agréable; je n'arrive pas à trouver les mots. Il y a tellement de choses dans le silence que je pourrais m'y abreuver sans avoir besoin d'autre nourriture. C'est en même temps vaporeux, subtil et immense, grandiose. C'est, tout simplement.
« Les hommes disent peu » est aussi une magnifique chanson d'Alex Nevsky dont j'ai inséré la vidéo dans ce blogue… laissez-vous bercer par sa mélodie.