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Sammy Hagar & Friends : Avec beaucoup d’amis, Sammy tire dans toutes les directions

C'est son tour, le Red Rocker avait envie lui aussi de montrer qu'il avait des amis. D'ailleurs, ses amis collaborateurs sur ce disque viennent vraiment de tous les horizons. À voir les noms, on s'imagine que tout le monde aime Sammy, sauf peut-être Eddie Van Halen (joke). Non, sérieusement, nous ne reviendrons pas sur cette guéguerre entre les deux hommes. Cela dit, bien qu'il soit super intéressant d'avoir des collaborateurs variés, le danger demeure bien présent, soit celui de ne pas arriver à offrir un produit cohérent avec une ligne directrice claire. Tout un défi quand tu retrouves sur le même disque Taj Mahal, Kid Rock, Joe Satriani, Toby Keith, Neil Schon, Nancy Wilson et bien d'autres.

Débutons par un bon point, contrairement à Bret Michaels qui reprenait juste du vieux matériel sur son Jammin' With Friends (critique ici), Hagar propose au moins de nouvelles chansons, et les reprises, qui sont celles d'autres artistes, sont plutôt audacieuses. Là-dessus, bravo. Sammy Hagar qui chante Personal Jesus de Depeche Mode, on ne l'aurait jamais imaginée celle-là!

Avant d'aller plus loin, pour avoir une idée du ton de l'album, je vous propose de regarder le clip suivant de la chanson Knockdown Dragout, avec Kid Rock et Joe Satriani; c'est l'une des meilleures du disque :

Le reste du disque rock, blues, va vers le country, mais toujours hop la vie. La première difficulté, c'est qu'on se perd un peu en cours de route. La deuxième, c'est que Hagar devient un peu trop criard parfois. Et laissez-moi vous dire que s'il y en a un qui reconnaît le potentiel vocal de Sammy, c'est bien moi… Donc, il en a peut-être un peu trop mis cette fois.

L'album demeure tout de même de qualité. C'est intéressant d'y voir et d'y entendre une certaine diversité, et surtout, une quantité incroyable de musiciens de talent.

En ce qui concerne les morceaux que je vous recommande, en plus du clip présenté, il y a Winding Down et FatherSunmais celles que je préfère sont étonnamment celles qui vont un peu à contre-courant, soit Ramblin' Gamblin' Man (initialement de Bob Seger), All We Need Is An Island (avec Nancy Wilson de Heart) et sa reprise de Margaritaville, qu'il interprète avec Toby Keith.

En gros, si vous vous ennuyez de Sammy, vous allez probablement apprécier; sinon, malgré ses qualités, le disque n'est pas d'un grand intérêt pour la masse. Je le vois un peu comme un amuse-gueule en attendant la suite des choses…

Note : un peu plus de 7,5 sur 10 (Ouais, j'pense que j'avais été trop généreux envers Bret.)

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