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« Moréa : La fureur des anges » : Le retour de la belle rousse

Seule contre tous

Disons que les choses pourraient aller mieux pour Moréa Doloniac. Son ami et mentor est porté disparu (et probablement mort) et la belle rousse vient d'être évincée par le conseil. Pourtant, cela n'est que la pointe de l'iceberg. Un mystérieux virus menace de détruire tous les Dragons ou presque. D'ailleurs, un premier test vient d'être mené avec succès. Résultat : un grand nombre de civils ont perdu la vie en Russie.

Évidemment, la jolie demoiselle va faire enquête pour découvrir qui se cache derrière ce projet (elle a sa petite idée), mais également à quel endroit sont stockées les autres doses du fameux virus. Elle devra agir rapidement si elle veut sauver les siens.

Mais l'immortelle ne semble pas être la seule à enquêter sur ce virus. Une enquêteuse d'un organe de l'ONU, la charmante agente Bishop, mène aussi son enquête. Les deux femmes, qui ne semblent pas se connaître, risquent tôt ou tard de se rencontrer. Mais cette rencontre ne sera pas forcément des plus amicales.

Une héroïne appréciée

Encore une fois, nous suivons avec grand plaisir les péripéties de cette héroïne qui n'a pas la langue dans sa poche. L'enquête qu'elle mène est intéressante, sans être la plus originale du monde. Plusieurs questions nous trottent dans la tête à la fin de notre lecture et vous aurez donc compris qu'un huitième tome est présentement en chantier ou va l'être sous peu (du moins nous le souhaitons!).

L'aventure se passe, doit-on le rappeler, en 2082. Le monde dans lequel évolue Moréa est bien évidemment futuriste (si vous avez lu les autres tomes, vous savez de quoi je parle), mais on n'abuse jamais des gadgets technologiques. En fait, cette série, et spécialement le tome 7, a quelque chose de très actuel dans son approche.

Le personnage de l'enquêteuse de l’UNIS (l’organe de l’ONU) est intéressant, mais j'aurais aimé le voir un peu plus en action, pour mieux connaître ses motivations. Aussi, je comprends la démarche qui a été faite pour nous offrir un personnage original, mais parfois, j'ai l'impression qu'elle joue trop souvent le rôle de la femme-objet.

Même si on peut regretter le départ de Labrosse, après avoir complété le 5e tome, il n’y a rien de négatif à dire sur le style du dessinateur Laurent Libessart. Il privilégie d’abord l’action et une mise en scène dynamique. Néanmoins, certains lecteurs trouveront peut-être les réactions des personnages un peu trop caricaturales.

Verdict

Au final, Moréa : La fureur des anges ne surprend pas et surtout ne déçoit pas. L'intrigue est peut-être un peu trop classique, mais au moins, on conserve l'essence de la série. Bref, il s'agit d'une série qui devrait avoir encore des belles années devant elle.

Cote : 3 étoiles sur 5

Moréa : La fureur des anges

Dominique Latil et Laurent Libessart

Soleil Productions

46 pages

Suivez Philippe Michaud sur Twitter via @Micph.

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