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« La stratégie Ender » : un film de science-fiction familial?

Tout le sort du monde est entre tes mains

Il y a plusieurs années, une race d’extraterrestres ressemblant à de gros insectes (on les appelle les « Formics » dans la version originale) a essayé d’envahir la Terre. Grâce notamment au courage d’un homme, les terriens ont pu repousser l’envahisseur. Cependant, les autorités croient qu’il va revenir.

Pour être sûrs que les extraterrestres n’aient pas le dessus, ils ont mis sur pied un programme d’entraînement strict visant à transformer les enfants et les adolescents les plus brillants de la Terre en guerriers. Andrew « Ender » Wiggin (Asa Butterfield) fait partie de ce groupe.

Le colonel Graff (Harrison Ford), commandant de l’académie militaire, est en admiration devant Ender. Il croit qu’il a toutes les capacités requises pour devenir le commandant en chef de la flotte internationale qui repoussera une fois pour toutes les agresseurs venus d’un autre monde.

Par contre, Ender devra prouver qu’il est le parfait candidat pour ce poste. Il sera soumis à plusieurs tests, dont une simulation militaire qui semble être extrêmement réaliste.

Pour toute la famille?

Depuis quelques mois, nous avons eu droit à plusieurs films de science-fiction. Certains se destinaient à un public plus adulte comme L’oubli, alors que d’autres visaient un peu plus grand, comme Après la Terre. Cependant, il n’y avait pas vraiment de longs métrages « familiaux » pouvant plaire autant aux petits qu’aux grands.

La stratégie Ender vient, à mon sens, combler ce vide. Le film a été conçu pour plaire à un large public, sans pour autant s’adresser exclusivement à des cinéphiles de moins de 10 ans. Si vous êtes un adepte de science-fiction, vous allez probablement avoir du plaisir à le regarder, même si plusieurs aspects « familiaux » peuvent vous déranger.

Car, il faut bien le dire, La stratégie Ender est l’un des films de science-fiction les moins violents de l’année. Oubliez les séquences où le héros tue des extraterrestres avec des armes futuristes et où le sang bleu (ou d’une autre couleur) gicle partout.

Il y a des scènes d’action, mais puisque celles-ci sont présentées dans un contexte de simulation et d’apprentissage (plus de la moitié du récit se déroule durant la formation de Ender), elles passent mieux à l’écran et choquent moins.

Donc, si vous recherchez un film de science-fiction pur et dur, celui-ci risque de légèrement vous décevoir.

Cela dépend de l’angle de vue

Le long métrage de Gavin Hood n’est pas non plus un navet et possède tout de même plusieurs atouts de taille. Les effets spéciaux sont, par exemple, très bien réussis, surtout lors des nombreuses séquences en apesanteur. On n’a pas souvent l’impression qu’il y a un fond vert.

Aussi, plusieurs thèmes du récit s’adressent spécifiquement aux plus vieux tels que le sacrifice, la manipulation et la valeur d’un homme. D'un autre côté, les jeunes apprécieront les allusions faites aux jeux vidéo et aimeront voir un héros qui se questionne sur le bien et le mal.

Du point de vue de la distribution, Asa Butterfield offre une bonne prestation. Après tout, le film repose sur lui. Sur plusieurs aspects, j’ai trouvé qu’il se débrouillait mieux que Jaden Smith dans Après la Terre.

Verdict

Bien qu’ayant été conçu pour être accessible à un large public, La stratégie Ender n’en demeure pas moins un film de science-fiction divertissant. Bien sûr, on peut lui reprocher d’avoir coupé les coins ronds pour plaire à plus de gens possible, mais ces quelques concessions ne sont pas dérangeantes au point de gâcher entièrement notre plaisir.

Cote : 3 étoiles sur 5

Source image : Les Films Séville.

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