Critique BD : Promise, tome 3 – Incubus

Ah! Ce que j’aime Promise, cette série fantastique de Thierry Lamy et Mikaël qui se déroule dans un petit village isolé de l’Idaho en 1864, à la fin de la guerre de Sécession! Malheureusement, toute bonne chose à une fin et Incubus, le troisième et, malheureusement, dernier tome vient de paraitre. Amos Laughton, le…

Ah! Ce que j’aime Promise, cette série fantastique de Thierry Lamy et Mikaël qui se déroule dans un petit village isolé de l’Idaho en 1864, à la fin de la guerre de Sécession! Malheureusement, toute bonne chose à une fin et Incubus, le troisième et, malheureusement, dernier tome vient de paraitre.
Amos Laughton, le fameux prédicateur qui était arrivé à Promise dans le premier tome, avec son affreuse bête, est à quelques jours de mettre son horrible plan à exécution. On ne sait pas trop ce que c’est, mais disons que ça n’augure rien de bon.
Rachel, l’une des seules habitantes de son village à avoir vu clair dans le jeu du révérend, est plus déterminée que jamais à le mettre hors d’état de nuire. Mais y arrivera-t-elle? Après tout, ce n’est qu’une petite fille. Et comme si ce n’était pas assez, sa mère est sur le bord d’accoucher de la progéniture de Laughton.
Heureusement, Rachel n’est pas totalement seule dans sa quête. Corey a pu s'enfuir du village et se dirige vers le Camp Connor, un fort où l’armée y est stationnée. Mais Rachel va-t-elle pouvoir attendre son retour?
Je pense que ça ne sert à rien de tourner autour du pot : à tous les niveaux, Incubus est une totale réussite! À mon avis, c’est le meilleur album de la trilogie. J’ai essayé longtemps de lui trouver un défaut et je n’en ai toujours pas trouvé. Tant le scénario que le dessin sont une réelle réussite.
Du début à la fin, il met nos nerfs à rude épreuve comme peu d’albums savent le faire. Le personnage de Laughton nous fascine en même tant qu’il nous effraie. Plus on tourne les pages et plus on a l’impression de pénétrer dans son univers cauchemardesque. Honnêtement, c’est rare qu’un personnage de bande dessinée m’ait autant fait peur. Juste à y penser, j’en ai des frissons.
Sans trop vous voler le punch, les dernières pages mettent en scène le combat final tant attendu entre Rachel et Laughton. Et quel combat! Même s’il n’est pas le plus sanglant ou le plus épique du 9e art, il vaut largement le détour. Jusqu’à la toute fin, il est impossible de dire qui va gagner. Et même quand on connait l’identité du gagnant, Thierry Lamy trouve le moyen encore de nous surprendre.
C’est également en terminant de lire Incubus, qu’on réalise que ces trois albums s’emboitent parfaitement les uns dans les autres pour former un tout cohérent. En fait, c’est rare que j’ai vu une minisérie aussi logique dans sa présentation.
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : le dessin! Mikaël m’avait déjà conquis dans les deux autres tomes. Ici, il y va d’un trait encore plus sombre, comme si nous étions finalement arrivés aux gouffres de l’enfer. En fait, c’est comme si nous sentions l’emprise de Laughton partout dans l’album, comme s’il avait pris possession du dessinateur. Il faut le voir pour le croire!
Verdict
Je suis encore sous le choc après avoir lu cette finale percutante. Que dire de plus, si ce n’est que vous devriez mettre la main sur Incubus et que, si vous n’avez pas lu les deux autres tomes, de le faire immédiatement!
Promise, tome 3 – Incubus
Thierry Lamy et Mikaël
48 pages
Glénat Québec
Cote : 5 étoiles sur 5.