« Carthago tome 3 : Le Monstre de Djibouti » : une BD sur des requins disparus
Malgré les avancées scientifiques technologiques dans le domaine, il faut bien avouer que l'humain connaît encore bien peu de choses à propos des mers et des créatures qui y habitent. Dans « Carthago tome 3 : Le Monstre de Djibouti », Christophe Bec (scénario) et Milan Jovanovic (dessin) nous proposent d'explorer un monde inconnu, mais drôlement fascinant. Retenez votre souffle, on plonge!
À la découverte du megalodon
Dans ce nouveau chapitre, l’océanographe Kim Melville se voit, bien malgré elle, forcée de travailler avec Wolfgang Feiersinger, un riche collectionneur autrichien. Leur but : trouver (et capturer) un megalodon, un fascinant animal marin disparu depuis longtemps. Ce monstre de 25 m se trouve à être l’ancêtre du grand requin blanc. Prouver que ce requin n’est pas disparu pourrait représenter l’une des découvertes scientifiques les plus importantes des dernières années. Ce serait aussi très payant pour quiconque réussirait à le capturer afin de l’exhiber dans un aquarium public…
Un bande dessinée débordante d’action
On peut dire qu’il s’en passe des choses dans Le Monstre de Djibouti. L’histoire est entrecoupée d’une multitude d’intrigues se déroulant dans des endroits comme la Grande Barrière de corail pas loin de l’Australie ou encore dans une université du Japon. Chacune de ces « petites intrigues » met en scène des personnages différents.
Le fait d’avoir entrecoupé Le Monstre de Djibouti de plusieurs petites intrigues donne au livre un rythme effréné. Il est difficile de s’ennuyer et de trouver des temps longs lors de notre lecture. Aussi drôle que cela puisse paraître, on est à aucun moment mélangé par ce qui se passe. On ne peut évidemment pas retenir dès notre première lecture tous les noms des personnages (c’est encore plus difficile si vous n’avez pas lu les autres tomes), mais on ne se sent jamais perdu. Juste cela rélève de l’exploit. Trop de scénaristes font l’erreur de créer un véritable « spaghetti » scénaristique qui devient rapidement incompréhensible.
Bien sûr, le principal protagoniste de l’album demeure Kim Melville, même si on ne la voit pas dans toutes les cases. C’est elle qui a le plus de poids dans le scénario. Dans ce troisième tome, je l’ai d’ailleurs trouvée encore plus humaine. Bien qu’elle soit une scientifique, c’est d’abord et avant tout une mère. Elle est prête à tout pour sa fille Lou et arrive à nous émouvoir ici et là.
On a donc beaucoup de plaisir à lire Le Monstre de Djibouti. L’histoire est souvent imprévisible, sans pour autant devenir incohérente ou illogique. Certains personnages vont même perdre la vie. Je ne vous dis pas lesquels pour ne pas vous gâcher la surprise.
Du point de vue du dessin, on retiendra avant tout la facilité (et bien sûr la beauté) avec laquelle Milan Jovanovic peut recréer des environnements aussi différents et variés qu’un camp froid et venteux en Antarctique et le fond lugubre d’un océan.
Verdict
Si vous vous intéressez un tant soit peu à l’exploration marine ou encore aux animaux disparus et étranges, vous vous régalerez avec Carthago tome 3 : Le Monstre de Djibouti. La multitude de « petites intrigues » donne à cet album un rythme effréné et soutenu digne des meilleurs films d’action et d’aventure.
Cote : 4 étoiles sur 5
Carthago tome 3 : Le Monstre de Djibouti
56 pages
Éditions Les Humanoïdes Associés
Note : L’article a été rédigé par Philippe Michaud.
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