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Nelson Mandela s’est éteint.

L'actuel président sud-africain Jacob Zuma a annoncé que des funérailles d'État seront organisées. D'ici là, tous les drapeux sud-africains seront en berne.

Nelson Mandela, un homme à la destinée unique.

Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le village de Mvezo en Afrique du Sud. Il provient d'une famille royale Thembu de l'ethnie Xhosa (deuxième plus importante après les Zoulous). Sa famille est vue comme cultivée et influente dans la région.

Lorsqu'il entre à l'école, son enseignante, comme le veut la coutume à l'époque, lui donne un nom anglais. Il va s'appeler « Nelson ». Avant cela, il portait le nom de Rolihlahla. Il est le premier de sa famille à entrer à l'école et à recevoir une éducation occidentale. Plus tard, il va suivre des études en droit.
 
Il rejoint, en 1944, le Congrès national africain (ANC), un parti créé en 1921 par des bourgeois de race noire. Il désire ainsi lutter contre la ségrégation raciale. Très impliqué dans le parti, il met sur pied la Ligue de la jeunesse de l'ANC (Youth League). Il va rapidement devenir l'une des têtes dirigeantes du parti. À la même époque, il ouvre le premier cabinet d'avocats noirs du pays.
 
L'Afrique du Sud « officialise » l'apartheid, une politique de ségrégation qui désavantage fortement la population noire, en 1948. Les mariages mixtes sont également interdits. C'est une année difficile pour le pays africain.
 
En 1952, Nelson Mandela est arrêté notamment pour avoir participé aux campagnes de désobéissance civile organisées par son parti. Il est finalement placé en liberté surveillée.
 
Adepte de la non-violence, il se voit forcé de prendre les armes en 1960. Cette année-là, la police tue 79 personnes lors d'une manifestation contre le « Pass Law Act », une législation obligeant à porter en permanence le passeport.On compte également environ 180 blessés. C'est ce qu'on a appelé le massacre de Sharpeville. Les autorités interdisent également à la même époque l'ANC; c'est la goutte qui fait déborder le vase.
 
Quelques années plus tard, soit en 1964, la justice condamne Nelson Mandela et sept autres membres de l'ANC à la prison à vie. On l'envoie à l'île prison de Robben Island. En tout, il va demeurer incarcéré pendant 27 ans dans des conditions souvent très dures. Il est notamment obligé de faire des travaux forcés dans une carrière de chaux. Tous les six mois, il peut recevoir une lettre. Il ne peut voir qu'un visiteur. À quelques reprises, on lui offre la liberté à condition qu'il renonce publiquement à la lutte contre l'apartheid. Il refuse chaque fois.
 
Finalement, Nelson Mandela retrouve sa liberté le 11 février 1990. L'année suivante, on lui décerne le prix Nobel de la paix pour avoir mis un terme au régime d'apartheid sans avoir eu recours à la violence.
 
En 1994, il est élu président de l'Afrique du Sud. Le pays est alors aux prises avec des problèmes de racisme, de pauvreté et de SIDA. Pendant son mandat, il lutte notamment contre les inégalités économiques.
 
Après cinq ans à la présidence du pays, il redevient un simple citoyen, mais ne s'assoit pas sur ses lauriers pour autant. Il met sur pied la Fondation Nelson Mandela et s'implique auprès d'autres associations.

Plusieurs considèrent Mandela comme l'un des plus grands « sages » de l'Afrique. Le « père » d'une Afrique du Sud pleinement démocratique et un grand défenseur des droits de l'homme. 

Nous lui avions d'ailleurs consacré le titre d'homme de la semaine le 27 juin dernier, texte d'où sont puisées ces informations.

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