À la recherche de son fils
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses pourraient aller mieux pour notre héros. Il est à la recherche de son fils Aniel, lequel aurait été enlevé par les Magiciens Rouges, une organisation autrefois puissante qui tente de reprendre sa place sur l’échiquier. Les membres de cette confrérie voient dans le jeune homme la réincarnation de Kahilim, le Maître des Magiciens Rouges. Une étrange cérémonie devrait le révéler, mais cela n’est pas sans danger pour Aniel, qui pourrait ne plus jamais être le même.
Des confidences
Ce 34e tome n’est pas orienté sur l’action ou les combats, mais plutôt sur la divulgation de renseignements privilégiés sur l’univers de cette série. La triste histoire des Magiciens Rouges nous est, par exemple, révélée par Salouma. En fait, la plupart des nouvelles informations proviennent de la mystérieuse compagne de Thorgal. Chaque fois qu'elle informe notre héros, le récit prend des allures de retour en arrière. Il faut les lire attentivement, car beaucoup de noms de personnages sont mentionnés et si on ne fait pas attention, on peut se mélanger.
Kah-Aniel n’est donc pas l’album dans lequel notre guerrier est le plus actif. Dans beaucoup de cases, il a un rôle plus passif et se contente d’écouter ce que Salouma veut bien lui raconter. D’ailleurs, les intentions de cette dernière ne sont pas très claires. Nous ne savons pas encore si Thorgal peut véritablement compter sur elle.
La majorité de l’intrigue se concentre sur la quête de notre héros, bien que quelques pages soient allouées à l’histoire de son fils qui a été enlevé. On n’en apprend pas beaucoup sur les ravisseurs de ce dernier, si ce n'est qu'ils ne nous apparaissent pas si sanguinaires qu'on pourrait le croire. Ils sont même plutôt amicaux avec Aniel, qu’ils considèrent presque déjà comme leur chef.
Artistiquement, cette nouvelle mouture de Thorgal est un pur chef-d’œuvre. Chaque case pourrait avoir sa place dans un musée. Je ne ménage pas mes mots, croyez-moi. Bien sûr, on est à l’opposé des bandes dessinées « à la mode ». Le dessin est moins précis, mais n’en demeure pas moins sublime. Rosinski est un maître des couleurs pastel, qu'il utilise abondamment pour décrire cet univers merveilleux.
Verdict
Au final, Thorgal – Kah-Aniel ne possède pas le scénario la plus rocambolesque de la série, mais son aspect graphique vaut assurément le détour. Il s’agit décidément de l’une des plus belles bandes dessinées des derniers mois.
Cote : 3,5 étoiles sur 5
Thorgal – Kah-Aniel