Dans Les Frères de Penance, le quatrième opus, Rebecca Montcrief, est déterminée à retrouver Drake Sinclair, qui s’était plutôt montré discret dans le troisième volume. Sa quête va la mener jusqu’au village de Penance, un endroit singulier où les habitants semblent avoir été déformés par une étrange malédiction.
Enfin réunis, les deux compagnons ne sont toutefois pas au bout de leur peine. Dans La Malédiction du Wendigo, ils vont se retrouver prisonniers d’une tempête éternelle. Ce défi mettra leurs nerfs à rude épreuve et leur ouvrira les yeux sur la réelle puissance des six révolvers.
Parce qu’encore une fois, les fameux révolvers jouent un rôle extrêmement important dans l’intrigue. Ces armes, dotées de pouvoirs fantastiques, comme celui de ramener à la vie les morts ou de donner la jeunesse éternelle, seraient capables de causer l’apocalypse s’ils étaient réunis dans les mains d’une seule personne. Heureusement, ce n’est pas encore le cas.
À plus d’un égard, The Sixth Gun rappelle Le seigneur des anneaux. Tout comme l’anneau unique, les révolvers, même s’ils accordent une grande force à leurs porteurs, ne sont pas leurs alliés. Ils ne répondent qu'à leur créateur. En plus d’attirer la convoitise de tout un chacun, ils finissent par corrompre leurs porteurs. C’est quand même moins apparent que dans l’oeuvre de J. R. R. Tolkien, mais on peut enfin voir, après cinq numéros, les dommages que ces armes maudites commencent à faire à Rebecca et Drake. Et c'est pas joli joli…
Si la série s’inspire par son scénario des aventures de Frodon, son dessin, prend modèle sur de The Walking Dead. Je ne l’avais pas remarqué dans les trois premiers tomes, mais, avec les nouvelles créatures introduites dans les tomes 4 et 5, il est très facile de voir le rapprochement entre les deux séries.
En même temps, The Sixth Gun ne copie pas bêtement ces séries célèbres. Il propose aux lecteurs une expérience unique. Par exemple, les protagonistes nous apparaissent moins stéréotypés que dans Le seigneur des anneaux. Certains veulent détruire les armes, d'autres tentent de les dompter alors que certains ne savent tout simplement pas quoi faire avec.
Sinon, le cinquième tome ne sentait pas du tout le réchauffé. Je dirais même qu’il était légèrement meilleur que le quatrième, qui lui était de meilleure qualité que le troisième et ainsi de suite. Je pense que vous voyez où je veux en venir : The Sixth Gun se bonifie avec le temps.
Verdict
Originaux, captivants et magnifiques visuellement : voici quelques qualités qui résument Les Frères de Penance et La Malédiction du Wendigo. Ça a pris un peu de temps, mais The Sixth Gun m’a finalement conquis! Bref, rares sont les romans graphiques qui ont réussi à combiner avec autant d’adresse le western et le fantastique, et ce, sur une période plutôt longue. J'ai déjà hâte à la suite!
The Sixth Gun, tome 4 – Les Frères de Penance
Cullen Bunn et Brian Hurtt
160 pages
Urban Comics
4,25 étoiles sur 5
The Sixth Gun, tome 5 – La Malédiction du Wendigo
Cullen Bunn et Brian Hurtt
160 pages
Urban Comics
4,5 étoiles sur 5