The Autumnlands, tome 1 – De griffes et de crocs : quand Harry Potter rencontre Mad Max!
Philippe MichaudLe monde de The Autumnlands est divisé en deux : il y a les privilégiés qui vivent dans une quinzaine de cités volantes et les autres, moins organisés, qui habitent sur la terre ferme. Les habitants du dessus ont toujours été supérieurs à ceux du dessous, du fait qu’ils contrôlent la magie. Mais cela est sur le point de changer…
C'est que depuis des dizaines d’années, la magie est sur le déclin. Il y en a de moins en moins. Cette magie est pourtant essentielle à la vie des habitants du ciel. En plus de leur permettre d’avoir le dessus sur les « inférieurs », c’est elle qui garde leurs cités dans les airs.
Un jour, un groupe de magiciens tentent de faire revenir la magie. Leur plan consiste à invoquer le Sauveur. C’est grâce à ce prophète que la magie est née, il y a des siècles. Malheureusement, leur invocation ne se passe pas comme prévu et les magiciens finissent par anéantir la cité volante sur laquelle ils vivent.
Beaucoup périssent dans cette tragédie, mais les quelques survivants ne seront pas au bout de leur peine. N'ayant presque plus de magie pour se défendre, ils doivent maintenant faire face à la rage des tribus du sol. Mais ils ne sont pas seuls. Leur incantation semble avoir porté fruit…
The Autumnlands, c’est un peu la fusion entre la féérie d’Harry Potter, le côté déjanté de Mad Max et l’univers graphique de Fables. Toutefois, au lieu de mettre en vedette des humains, Kurt Busiek a préféré, comme je l’ai dit plus haut, opter pour des chiens, des chouettes, des girafes, des renards et autres animaux populaires. On pourrait croire que ce choix infantilise l'album, mais c'est tout le contraire qui se produit. Ben Dewey, le dessinateur, leur a vraiment donné un look adulte.
Honnêtement, c’est le genre de livre que je verrais sans problème adapter au grand écran. Il a toutes les qualités requises : une narration prenante, des scènes d’action époustouflantes, un monde avant-gardiste et des références pertinentes sur notre propre société. Il n’y a que l’histoire qui m’a semblé un peu trop convenue. Oui, il y a quelques surprises, mais j’en aurais pris davantage!
Je pardonne au scénariste ce petit défaut, d'autant plus qu’il est assez difficile, dans un premier tome, de mettre en scène des rebondissements ; le but étant surtout de construire des bases solides sur lesquelles les autres opus vont s’appuyer. De toute façon, le reste du roman graphique est impeccable. Donnons la chance au coureur, comme on dit!
Verdict
C’est un très bon début pour The Autumnlands! De griffes et de crocs donne envie de s’investir pleinement dans cette série fantaisiste. J'ai bien hâte d'avoir entre les mains la suite!
The Autumnlands, tome 1 – De griffes et de crocs
Cote : 4,25 étoiles sur 5