Superman, tome 1 - Ulysse

Si vous me demandiez de choisir entre Batman et Superman, je vous dirais sans l’ombre d'un doute que je préfère le chevalier noir. J’aime son côté sombre et vulnérable, ainsi que ses qualités de détective. C’est notamment pour cette raison que dans les dernières années, je ne mettais pas trop intéressé aux aventures solos de l’homme d’acier. À ma grande surprise, ce nouveau comics m’a permis de me réconcilier avec lui.

Après un exil, Clark Kent, qui a quitté le journal pour lequel il travaillait, revient à Metropolis. Dès son retour, la ville est attaquée par une créature qu’il n’avait encore jamais vue. Pendant ce combat, Ulysse, un surhomme qui ne connait pas, vient lui prêter main-forte.

Après avoir terrassé la créature, il va apprendre que cet homme aux longs cheveux blonds est en fait un humain. À l’époque de sa naissance, son père et sa mère étaient des scientifiques qui travaillaient dans une base secrète dont le but était d’améliorer le sort de l’humanité. Malheureusement, alors qu’il n’avait que quelques jours d’existence, une expérience a mal tourné provocant l’autodestruction de la base. Pour protéger leur fils, ses parents l’avaient envoyé dans la quatrième dimension.

La majorité de l’album tourne autour de la relation entre le superhéros en collant bleu et Ulysse, qui redécouvre sa planète natale. Superman se reconnait beaucoup dans lui… peut-être même un peu trop. Il va cependant rapidement apprendre que son nouvel ami n’est pas si gentil que ça.

Tous les fans de Superman savent qu’il est invulnérable. Son seul point faible est la kryptonite. Or dans ce premier épisode, le surhomme à la cape rouge affronte un personnage qui peut enfin rivaliser avec lui, et ce, même s’il n’a pas en sa possession ce fameux matériau vert. Ulysse, en effet, peut emmagasiner de l'énergie et l'utiliser à son avantage.

Dans la majorité des oeuvres mettant en vedette Superman, on savait toujours qu’il allait finir par s’en tirer. En revanche, ici, le scénariste nous fait douter plus d’une fois de ses capacités à vaincre cette nouvelle menace. Si Superman était associé au feu, Ulysse, lui, serait certainement l’eau!

En même temps, ce n’est pas la première fois qu’un auteur crée un antagoniste ultra-puissant. Par contre, ce qui différencie Ulysse de ses « semblables », c’est son côté ambivalent. Geoff Johns a créé un personnage crédible et nuancé qui ne désire pas seulement anéantir la Terre et son protecteur. Ses motivations sont crédibles et complexes et son côté psychologique est très développé. Bref, en matière de super-vilain, on n’aurait pas pu trouver mieux.

Le dessin très doux et coloré de John Romita Jr. rempli pour sa part très bien son travail. Les effets spéciaux nous en mettent souvent plein la vue. Le dessinateur, avec son trait précis, nous réserve également quelques surprises agréables dans des scènes plus intimistes.