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Reconquêtes – La mort d’un roi : une bataille titanesque pour clore cette superbe série

Reconquêtes raconte l’histoire des Callipides, des Sarmates et des Cimmériens, trois factions nomades qui ont décidé de se regrouper pour former la Horde des vivants. La scribe Thusia, l’envoyée du roi de Babylone, est invitée à se joindre à cette alliance pour en apprendre plus sur son fonctionnement.

La jeune femme n’aurait pas pu tomber dans un meilleur moment pour suivre la Horde des vivants. En effet, le groupe doit prendre part au plus important combat de son existence. Un jeune roi hittite désire le réduire en cendres.

La mort d’un roi est le dernier acte de cette tétralogie. L’heure est grave. La Horde des vivants est encerclée par l’armée hittite. Si elle ne fait rien rapidement, ce sera la fin de leur alliance. Thusia a alors une idée de génie : assassiner le monarque des Hittites qui se cache au loin dans sa forteresse. Le décès du roi hittite provoquerait le retrait instantané des troupes, le temps que l’on trouve un nouveau roi.

Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Pour atteindre le roi, il faudra traverser une armée entière, infiltrer un château fortement gardé et trouver le monarque avant de se faire repérer.

Ce quatrième opus conserve le caractère épique de la série. Les batailles à grande échelle font leur retour. Et celles-ci sont toujours aussi impressionnantes. François Miville-Deschênes n’a pas perdu son inspiration depuis la parution du troisième tome.

Des chevaux, des éléphants, des griffons : le dessinateur québécois excelle pour mettre en images des créatures à la fois fascinantes et crédibles. Il faut dire que l’une des qualités de l’illustrateur, c’est son souci du détail. Même dans les planches à grand déploiement, il ne néglige aucun détail. Chaque petit coup de crayon est d’une limpidité incroyable.

Ça, toutefois, on l’avait déjà remarqué dans les autres épisodes. Avec La mort d’un roi, François Miville-Deschênes, sans s’écarter de sa « marque de commerce », adopte cependant un style un peu plus sombre. Il y a du sang, de la douleur et des lamentations plein les cases : ça sent le désespoir à plein nez.

Et c’est tout à fait normal. Le scénario, comme je l’ai dit, n’a rien de très rose. Est-il, par contre, aussi bien écrit que celui des autres opus? S’il conserve son côté titanesque, j’ai trouvé que la finale était un peu trop facile. J’aurais aimé voir un peu plus de rebondissements dans les 5 ou 10 dernières planches.

Verdict

Malgré un scénario comportant quelques lacunes, La mort d’un roi vaut le détour, ne serait-ce que pour savourer les sublimes dessins de François Miville-Deschênes. Peu d’albums historiques peuvent se vanter d’avoir une telle rigueur artistique. Évidemment, si vous n’avez pas lu cette série, je vous encourage fortement à vous procurer ses quatre épisodes. Vous vous régalerez!

Reconquêtes, tome 4 – La mort d’un roi 

Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes

Le Lombard

48 pages

Cote : 4,25 étoiles sur 5

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