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L'Orchestre Métropolitain rend hommage à Paul Desmarais dans son premier concert

La Maison symphonique de Montréal était pleine à craquer vendredi soir. La formation montréalaise peut d’ailleurs se vanter de connaître un nombre toujours plus grand d’abonnées. On nous l’a d’ailleurs rappelé dans un bref discours avant le début du concert. La nouvelle salle de spectacle, beaucoup plus adaptée pour les orchestres symphoniques, y est seulement pour quelque chose.

Avant de prendre la baguette, Yannick Nézet-Séguin a voulu dire quelques mots au public, comme il a d’ailleurs l’habitude de le faire. Il a parlé un peu des pièces au programme de la soirée. Pour lui, le Concerto pour piano n° 2 de Prokofiev représentait un réel défi. Il l’a même qualifié de « pièce de concours ». Mais heureusement, l’OM avait fait appel à une soliste très douée, malgré son jeune âge : Beatrice Rana, 20 ans, qui a remporté en 2011, le 1er prix du Concours musical international de Montréal.

La jeune pianiste a d’ailleurs rapidement prouvé qu’elle avait mérité de jouer à la Maison symphonique de Montréal. Son jeu était tout simplement éblouissant, tant lorsqu’elle jouait accompagnée de l’Orchestre que quand elle jouait seule. La longue cadence du premier mouvement a été parmi les moments les plus puissants du concert. 

Mais avant de nous présenter le 2e concerto de Prokofiev, il y avait une autre pièce, plus courte, au programme. À l’origine, nous devions entendre Jeux de Debussy. Cependant, cette dernière a été remplacée par L'Adagio pour cordes de Barber. En effet, en interprétant cette pièce, le maestro voulait rendre hommage à Paul Desmarais, qui nous a quittés récemment. Le chef d’orchestre, qui était visiblement touché par son décès, a indiqué qu’il avait accompli de grandes choses pour la formation montréalaise et que celle-ci n’aurait peut-être pas pu nous offrir ce concert (et bien d'autres) si ça n’avait été de son apport. L'orchestre nous a présenté cette pièce avec beaucoup d'émotion. À la fin, les gens se sont tus pendant plusieurs longues secondes. Le temps semblait figé.

Après l’entracte, l’orchestre s’est attaqué à Le Sacre du printemps de Stravinski, l’une des œuvres les plus populaires et qui, contrairement aux autres œuvres du répertoire classique, ne fait pas appel à notre spiritualité, d’après Yannick Nézet-Séguin. Pour l’occasion, l’orchestre s’était légèrement agrandi. La pièce requiert, en effet, beaucoup plus de bois et de cuivre qu’à l’habitude. Les percussions ne sont pas non plus en reste. La pièce a été bien rendue, même si on a observé une petite faiblesse du côté des bois, surtout lors de la première partie.

Source image : Agence QMI (archive).

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