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La ligne rouge : le métro de Montréal comme vous ne l’avez encore jamais vu!

Stéphanie et Arnaud, son petit frère, sont à Berri-UQAM. Arnaud n’est pas le genre de garçon qui reste longtemps en place. Alors que sa soeur parle au téléphone avec sa mère, il décide d’aller explorer les couloirs de la plus grande station de métro québécoise accompagnée de son singe en peluche Bongo. 

Après quelques minutes, il découvre un sombre passage qui le mène directement sur une ligne de métro secrète. Cet endroit est vraiment étrange! D’abord, son toutou s’est transformé en singe gigantesque et froussard et les usagers du métro ont cédé leur place à des créatures singulières.

Voyant que son frangin a pris la poudre d’escampette, Stéphanie, de son côté, part à sa recherche. Elle sera accompagnée dans sa quête de Sébastien, un adolescent qu’elle vient de rencontrer, et qui souhaite juste l’impressionner. Ensemble, ils vont pénétrer dans le monde qu’Arnaud vient tout juste de découvrir. Bienvenue sur la ligne rouge! 

Dès les premières cases, nous sommes projetés dans l’univers hétéroclite de La ligne rouge. Jusqu’à la toute dernière bulle, le rythme est endiablé et on n’a pas le temps de reprendre notre souffle. C’est normal. En publiant seulement deux planches par semaine, les auteurs voulaient garder, le plus longtemps possible, l’attention du lecteur. En tout cas, ce procédé fonctionne encore très bien ici.

Le scénario alterne souvent entre les péripéties de Arnaud/Bongo et de Stéphanie/Sébastien, mais, malgré ça, le tout demeure très fluide. On sent rarement des coupures dans les récits. 

En fait, La ligne rouge m’a donné l’impression que je consultais une gigantesque boite à surprises qui se refermait et s’ouvrait chaque fois que je changeais de page. Et chaque fois, j'étais stupéfait par ce que je trouvais au fond de la boite.

Il faut dire que dans leur récit, les auteurs trouvent toujours moyen de nous étonner, soit par les nouveaux personnages mis en scène, soit par l’invraisemblance des situations. En même temps, ils restent cohérents dans leur présentation et évitent de tomber dans l’improvisation grotesque. 

Le dessin est pour sa part fascinant. On sent notamment les influences de Léthéonie dans les personnages hors du commun et de Far Out dans les couleurs chaudes et orangées. Même si plusieurs artistes ont travaillé sur le volet graphique, on ressent une belle complicité entre les différents pinceaux. C’est comme si, ensemble, ils avaient donné vie à un nouveau dessinateur avec un talent unique. Pour une oeuvre devant être livrée aussi rapidement, c’est impressionnant. 

Verdict 

Que vous ayez ou non lu La ligne rouge à l’époque de sa publication dans le métro, procurez-vous cet album! 

 

 

La ligne rouge 

Olivier Jobin, Dominique Carrier, Jeik Dion, Julien Paré-Sorel et Olivier Carpentier

108 pages

Front Froid

 

Cote : 4 étoiles sur 5

 

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