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« Il était une fois les Boys » : Un retour aux sources réussi?

Les origines 

Il était une fois les Boys ne se passe pas en 2013, mais bien en 1967. On suit l’histoire de plusieurs membres de l’équipe qui n’ont alors qu’entre 13 et 15 ans. Il y a Stan (Simon Pigeon), Jean-Charles (William Legault-Lacasse), Méo (Maxime Desjardins-Tremblay), Bob (Samuel Gauthier), Fern (Jassen Charron) et Marcel (Derek Poissant). Il y a également un nouveau visage : Ben (Maxime Gibeault).

Tous ces adolescents sont déjà de grands fans de hockey et du Canadien de Montréal. Tous rêvent de jouer au Forum. Les jeunes font d’ailleurs partie d’une équipe de hockey. Ils ne sont pas les meilleurs au Québec, mais donnent tout ce qu’ils ont. 

Étant donné qu’ils sont les hôtes du Tournoi des Fêtes, ils sont assurés d’y participer. Mais ils ne veulent pas en rester là. Ils espèrent ardemment remporter la victoire et prouver à toute la paroisse qu’ils sont les meilleurs.

Beaucoup de comédiens

Il était une fois les Boys tourne donc autour d’une jeune distribution somme toute assez compétente. Cependant, pour y interpréter les adultes, Richard Goudreau a eu l’idée d’intégrer les acteurs « originaux » et de leur donner de petits rôles. Par exemple, Rémy Girard incarne Fred, l’oncle de Stan, alors que Pierre Lebeau joue le rôle de Jimmy, l’entraîneur des Boys. C'est un excellent moyen de joindre l'utile à l'agréable, tout en faisant plaisir aux amateurs de la série. 

Vouloir faire plaisir aux amateurs en intégrant le plus de visages connus peut aussi causer l'effet inverse. Une imposante distribution peut, en effet, mélanger le cinéphile. C'est malheureusement ce qui m'est arrivé à quelques occasions. Une fois ou deux, je ne me rappelais plus qui étaient les parents de tel ou tel personnage. Je n'étais pas non plus complètement perdu pendant la projection et probablement qu’un second visionnement dissiperait toute confusion. Tout cela pour dire donc qu'il faut quand même être attentif durant le visionnement. 

Pas juste un film de hockey

Malgré ce que l’on pourrait croire, la majorité de l’action ne se déroule pas sur la patinoire, mais bien à l’extérieur. Il ne s’agit pas d’un film où l’on va suivre une équipe de zéros devenir des héros. Et c’est tant mieux! À mon sens, trop de productions ont exploré cette voie durant les dernières années.

Ainsi, on suit plutôt les Boys dans leur train-train quotidien. Ils vont à l’école, dans leur cabane secrète, préparent des mauvais coups ou discutent avec leurs parents. Il faut dire que chaque Boys a son lot de problèmes personnels. L’un doit vivre avec des parents qui aiment parier sur des chevaux et tout perdre, un autre ne cesse de changer de famille d’accueil, alors qu’un autre encore doit tenter de se faire accepter d’un père qui préfère passer le plus clair de son temps dans son sous-sol à manipuler des trains miniatures.

Toutes ces petites situations bénéficient surtout d’un traitement en surface (on n’aurait pu guère faire mieux dans un film de 107 minutes), mais apportent aussi une certaine profondeur au récit. 

Et est-ce qu’on rit en regardant Il était une fois les Boys? Malheureusement, si vous allez voir ce long métrage dans l’espoir de rire un bon coup, peut-être que vous serez déçu. Il n’est pas le plus drôle de la série et disons même que la plupart des gags se retrouvent dans la bande-annonce. Richard Goudreau a plutôt choisi la situation inverse et a préféré intégrer à son œuvre quelques éléments dramatiques. Cela étant dit, Il était une fois les Boys n’est pas non plus un drame. Vous n'allez pas sortir du cinéma avec la larme à l'oeil. 

Verdict

Sans être aussi drôle que les autres films de la franchise, Il était une fois les Boys demeure un film familial très correct pour le temps des fêtes. Les amateurs de la série prendront plaisir à voir sous un nouveau jour leurs personnages favoris. Par contre, on aurait aimé que certains personnages ou situations soient mieux exploités. 

Cote : 3 étoiles sur 5

Suivez Philippe Michaud sur Twitter via @Micph

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