Idées-cadeaux : 7 bons films en DVD que vous n'avez probablement pas vus cette année
Philippe MichaudÀ LIRE AUSSI : 9 choses que même les plus grands fans ne connaissent pas sur «Retour vers le futur»
Turbo Kid
Ah! Ce que j’attendais ce film! Je n’avais pas eu la chance de le voir au cinéma. Heureusement, dès qu’il est sorti, je me suis arrangé pour l’avoir. Si vous n’avez pas entendu parler de ce long métrage du collectif montréalais RKSS, disons simplement qu’il s’agit d’une comédie d’action qui se déroule en 1997 dans un monde post-apocalyptique.
On y suit un jeune orphelin, surnommé le Kid (Munro Chambers), qui tente de survivre dans ce monde impitoyable en ramassant des objets d’avant-guerres. Puis, un jour, il fait la rencontre d’une étrange fille (Laurence Leboeuf) qui va finir par se faire enlever par Zeus (Michael Ironside), le baron local. En découvrant le costume de son super-héros favori, notre jeune héros va se transformer en Turbo Kid. Et il va se mettre à botter des fesses!
Même si la réalisation est impeccable, le film ne se prend jamais au sérieux. Attendez-vous à en voir du sang! Mais c’est justement dans l’excès que Turbo Kid nous fait tant rire! Je pense que le combat final est déjà l’un des moments cultes du cinéma québécois!
En même temps, Turbo Kid s’inscrit comme un merveilleux hommage à la culture rétro et plus précisément aux années 90. Avec ses nombreux clins d’oeil, il est difficile de ne pas replonger dans son enfance, surtout si on a entre 18 et 34 ans.
Ce serait un crime de parler du Turbo Kid sans aborder la merveilleuse bande sonore composée par le duo de Montréal Le Matos. À mon sens, c’est l’une des meilleures bandes sonores québécoises des dernières années. J’ai tellement aimé que je vais probablement me procurer le disque!
Mes attentes concernant Turbo Kid étaient élevées et je dois dire, après l’avoir visionné, qu’il les a toutes surpassées! Un film à voir et à revoir!
Antoine et Marie
J’avais connu Jimmy Larouche avec son puissant drame La cicatrice (un film à voir absolument!). Malheureusement, je n’avais pas eu la chance de voir son dernier opus sorti plus tôt cette année au cinéma : Antoine et Marie. J’ai enfin eu la chance de le visionner en DVD!
Antoine et Marie peut se vanter d’avoir une distribution de rêve. On retrouve Martine Francke, Sébastien Ricard, Guy Jodoin, Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant. Toutefois, l’action se concentre surtout sur Marie (Martine Francke) et Antoine (Sébastien Ricard).
La femme, qui travaille dans le bureau d’un garage, n’est plus satisfaite de son mariage. Lors d’un 5 à 7, elle boit un peu trop et se réveille le lendemain matin amnésique. Puis, un test de grossesse, qu’elle passe quelques jours plus tard, lui révèle qu’il s’est peut-être passé quelque chose d’un peu plus grave qu’elle ne le pensait. Aurait-elle été violée? Pour en avoir le coeur net, elle se rend à la police.
De son côté, Antoine n’est pas plus heureux en amour. Frustré par sa vie de couple, il s’évade, tard le soir, sur des sites de clavardage osé où il discute avec des femmes à moitié nues. Puis, un jour, il va faire la connaissance de Marie.
Jimmy Larouche est un réalisateur qui excelle à montrer des personnages plus vrais que nature. Dans ce drame touchant, il nous montre le mal-être, la douleur et la souffrance profondément enfouie. Grâce aux nombreux non-dits, il implique réellement le cinéphile dans sa production, car c’est à lui que revient la tâche de trouver bien des réponses.
Le Père Noël
Chaque année, c’est la même chose : à Noël, on voit apparaitre, au cinéma, ou sur DVD, les films de Noël. 2015 ne fait pas exception à la règle avec la nouvelle comédie d’Alexandre Coffre, Le Père Noël.
Le 24 décembre au soir, Antoine (Victor Cabal), un garçon de six ans, n’a qu’une seule envie : voir le Père Noël. Alors qu’il vient de se coucher, il voit descendre sur son balcon un homme (Tahar Rahim). habillé d’un costume rouge et d’une longue barbe blanche. C’est le Père Noël, pense immédiatement Antoine. Sauf que non. Il s’agit en fait d’un cambrioleur qui fait la tourner des appartements parisiens de luxe.
Par aveuglement volontaire, Antoine décide de suivre ce Père Noël douteux. Il va même rapidement devenir son « apprenti » et, ensemble, ils vont récolter de l’or (c’est-à-dire voler des bijoux) pour alimenter le traineaux du Père Noël.
Sans être le film de l’année, Le Père Noël est une comédie légère et rafraichissante qui nous change des films quétaines qui sortent pendant cette période de l’année. Elle nous montre un visage méconnu des fêtes de fin d’année.
On prend également plaisir à suivre ce duo attachant et efficace dans leurs aventures nocturnes. Bref, si vous en avez marre de vous taper les mêmes films de Noël, année après année, voici la solution de rechange parfaite!
Un homme idéal
Je n’avais entendu que du bon d’Un homme idéal de Yann Gozlan, un thriller que certaines critiques avaient comparé à une oeuvre d’Alfred Hitchcock. Même si la comparaison peut sembler tirer par les cheveux pour certains, force est d’admettre qu’après l’avoir vu en DVD, je partage entièrement leur avis.
Mathieu (Pierre Niney) a toujours rêvé de devenir écrivain. Le jeune homme de 25 ans a déjà envoyé son manuscrit à des éditeurs, mais aucun ne lui a envoyé une réponse positive. Pour survivre, il travaille avec son oncle dans une entreprise de déménagement. Alors qu’il vide un logement appartement à un vieil homme décédé, il tombe sur son journal de guerre. Tout de suite, il est estomaqué par la puissance du récit. Il finit par s’en emparer et faire croire qu’il s’agit plutôt d’une fiction et qu’il en est l’auteur. Du jour au lendemain, il devient le jeune auteur le plus en vue de l’Hexagone. Quelques années plus tard, Mathieu peine à écrire son deuxième roman, ou plutôt son premier vrai roman. Puis, quelqu’un semble avoir découvert le subterfuge et le menace de tout divulguer à la presse…
Un homme idéal met en quelque sorte en scène une descente aux enfers ; ou appelé ça comme vous voulez : un étau qui se resserre, avoir la corde au cou, etc. En d’autres mots, on suit un homme dont le monde semble graduellement s’écrouler et qui essaie de tout faire pour ne pas que sa barque ne prenne l’eau.
Bref, Yann Gozlan signe ici un long métrage angoissant, solide et qui nous rive à notre fauteuil du début à la fin. La finale, adroitement mise en scène, nous coupe presque le souffle. À voir de toute urgence!
Une heure de tranquillité
Ça nous est tous déjà arrivé : on vient de trouver un livre, un film, un album que nous recherchions ou attendions depuis longtemps et quand vient le moment de le savourer, on se fait constamment déranger. C’est un peu ce que raconte le dernier film de Patrice Leconte : Une heure de tranquillité.
Michel (Christian Clavier) adore le jazz. Dans un bazar, il met la main sur un album qu’il recherchait depuis des années. De retour à la maison, il n’a envie que d’une chose : s’assoir confortablement dans son salon et écouter ledit album. Sauf que tout semble s’être ligué contre lui. Sa femme déprime, son fils arrive comme un cheveu sur la soupe, sa maitresse le harcèle, les entrepreneurs qui ont pour mission de rénover une pièce de la maison font trop de bruit et son voisin n’arrête pas de l’achaler avec la fête des voisins.
Une heure de tranquillité est une comédie comme je les aime! Christian Clavier est savoureux dans le rôle de cet homme qui veut juste avoir la paix et qui finit par péter un plomb. On ne s’ennuie pas une seconde dans ce long métrage explosif. Il enchaine avec brio les rebondissements et les gags hilarants. Bref, Patrice Leconte prouve une fois de plus qu’il est le maitre de la comédie!
Anatomie d’un double crime
C’est pas moins de 10 Goya, dont celui du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur acteur, qu’Anatomie d’un double crime d’Alberto Rodriguez a remporté. Chez nous, il s’est vu décerner le prix Addik.tv, lors du Festival Fantasia de 2015, pour le meilleur suspense. Bref, avec autant de récompenses, difficile d'être en présence d'un navet!
L’action se déroule en 1980 dans un village perdu du fin fond de l’Espace rural. Deux policiers, Juan Roblès et Pedro Suarez, y sont dépêchés pour enquêter sur la disparition de deux soeurs. Rapidement, ils vont se rendre compte qu’ils sont en présence d’un tueur en série.
Durant leur enquête, ils vont tenter de séparer le vrai du faux et de percer les secrets que ne souhaitent pas forcément divulguer les villageois. Alors que le pays est en pleine mutation, les enquêteurs n’hésiteront pas à avoir recours à des méthodes peu orthodoxes pour sortir les vers du nez de quelques témoins récalcitrants. Oubliez le bon et le mauvais flic. Ce sont deux cowboys assoiffés de justice!
Au final, même s’il est d’une grande complexité et qu’il demande une attention constante du cinéphile (pas comme beaucoup de thrillers américains), Anatomie d’un double crime a mérité amplement tous ses prix. Les acteurs sont crédibles, la réalisation est soignée et le dénouement est plus que satisfaisant.
Le prix à payer
Tout le monde a déjà entendu parler de l’évasion fiscale, un concept qui permet de faire économiser de l’impôt à des entreprises. Mais, à moins d’être un spécialiste dans le domaine, on ne connait pas trop les répercussions ni l’ampleur du phénomène. Harold Crooks a décidé de nous montrer son vrai visage dans son documentaire percutant : Le prix à payer.
En interviewant toutes sortes d’intervenants dans le domaine, le réalisateur dresse un portrait troublant, mais, malheureusement, honnête, de cette pratique qui fait du mal aux pauvres et aux gens de la classe moyenne, c’est-à-dire la plupart d’entre nous. Difficile, en tout cas, d’être d’accord avec l’évasion fiscale, après avoir vu ce superbe documentaire… à moins d’être le PDG d’une grande firme!
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