« Glorieux printemps – tome 3 » : la 5e année du secondaire, la meilleure année de notre vie?
Philippe MichaudUne année importante
Dans ce troisième tome, on retrouve notre fameux quatuor : Émilie Cousineau, Antoine Patoine, Mathieu Girard et Micheline Leblanc. Les quatre jeunes sont maintenant rendus à leur dernière année d'études secondaires. Cette période est particulièrement importante puisque c'est en quelque sorte là que l'on décide ce que l'on veut faire dans la vie. Si plusieurs sont convaincus qu'ils vont aller au cégep, peu savent dans quel programme exactement.
Même si ça fait plus de 10 ans (déjà!) que j'ai terminé mon secondaire, je me suis rapidement replongé dans ce moment important de la vie. À mesure que je tournais les pages, je me remémorais mon propre passage au secondaire.
Évidemment, ce n’est pas la première fois que je suis en contact avec une œuvre qui parle de jeunes de 16-17 ans. Cependant, contrairement à ce qui se fait ailleurs, l'intention de l'auteure n'est pas de se moquer des adolescents. J'avoue que plusieurs passages m'ont bien fait rire, mais je ne trouvais pas les protagonistes stupides pour autant. Ils font certes des niaiseries (comme la plupart des adolescents), mais jamais ils n’en font trop. On reste dans le domaine du réel.
Chacun des personnages m'a rappelé (et vous rappellera sans aucun doute) des gens que vous avez fréquentés à l'école. Émilie est le parfait archétype de la fille froide qui montre bien peu ses sentiments et qui ne fait pas trop attention à ce qu'elle dit. Micheline est un peu le contraire d'Émilie. Elle s'intéresse aux garçons et n'a pas peur de faire des folies. Du côté des gars, Mathieu fait surtout penser à un gars qui a toujours un nuage noir au-dessus de sa tête, alors qu'Antoine est un peu le portrait du gars romantique, mais que les autres trouvent un peu fatigant.
Les réactions des personnages sont souvent exagérées, comme celles des adolescents d'ailleurs. Ils se braquent souvent à rien, mais c'est aussi ça qui fait leur charme. On dirait vraiment que Sophie Bédard a fait une enquête de terrain pour tenter de nous présenter des personnages authentiques.
En revanche, ce troisième tome de Glorieux printemps n'est pas non plus une étude de mœurs de la vie des adolescents en 5e secondaire. Le but premier de l'auteure est de divertir son lectorat et elle ne l'oublie jamais. Plusieurs dialogues sont à ce propos délicieux.
Des expressions faciales à profusion!
Chaque couverture de la série de Sophie Bédard est à la fois simple et belle. Si le tome 1 et le tome 2 nous montraient respectivement Émilie et Micheline, ici, on fait place (enfin!) aux garçons avec le personnage de Mathieu.
Du côté des dessins, l'accent est surtout mis sur les personnages et, plus précisément, leur expression faciale. Rarement j'ai vu une bande dessinée en contenir autant! Elles jouent un grand rôle pour nous indiquer comment se sent le personnage dans telle ou telle situation. Il est vrai que les environnements sont souvent peu détaillés, mais je pense que c'est ce qui fait le charme de la série. Ils permettent également de mettre en valeur les protagonistes.
Verdict
Peu importe si vous avez terminé votre secondaire il y a de cela 5, 10, 15 ou 20 ans, Glorieux printemps, tome 3 vous fera replonger dans vos souvenirs. Difficile de ne pas être nostalgique après la lecture de cette bande dessinée. Vivement le prochain et, malheureusement, dernier tome!
Cote : 4 étoiles sur 5