Fairest, tome 4 – Des hommes et des souris : une enquête policière fascinante au royaume des Fables!
Philippe MichaudCendrillon, cette superbe espionne qui n’a plus rien à voir avec la jeune fille qui se faisait torturer par ses belles-soeurs, est rappelée de toute urgence à Fableville. Des espèces de rats géants souhaitent la mort des Fables. Blanche-Neige et ses enfants ont même échappé de peu à la mort!
Pour tenter de trouver des réponses, Cendrillon va aller rendre une visite à sa bonne vieille marraine. Après tout, c’est elle, à l’époque, qui avait transformé une citrouille en carrosse et un rat en cocher. Est-ce que sa magie serait derrière tout ça? Si oui, pourquoi voudrait-elle faire du mal à ses semblables?
En lisant ce quatrième chapitre, j’avais vraiment l’impression de me replonger dans une des premières aventures de Fables mettant en vedette le shérif Bigby. Des hommes et des souris flirt bien sûr avec le pastiche, mais sait également trouver sa voie. À preuve, le grand méchant loup a laissé sa place à un personnage beaucoup plus subtile et, il faut bien l'avouer, un peu plus agréable à regarder…
Cendrillon n’a en effet presque aucun point en commun avec Bigby, qui était de nature plutôt réservée, cynique et amère. La belle blonde est perspicace, bagarreuse et surtout dotée d’un merveilleux sens de l’humour. Elle n'hésite pas à sortir le lecteur de sa zone de confort, ce qui était moins le cas quand c'était Bigby qui menait le bal. Celui-ci agissait de façon plus linéaire. Disons qu’elle nous en fait voir de toutes les couleurs pendant ces 144 pages!
À mon grand bonheur, c’est l’enquête policière qui occupe la plus grande part du récit. L’identité du véritable coupable est révélée presque à la toute fin et il est pratiquement impossible de deviner de qui il s’agit. Grâce à cette sublime enquête policière, ce quatrième tome peut certainement se vanter d’être le plus dense et le plus palpitant de Fairest.
Shawn McManus était, à mon sens, l’illustrateur tout indiqué pour donner vie à Cendrillon. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il avait dessiné l’héroïne dans Fables – Cendrillon et qu’il s’en était bien tiré. Dans ce nouvel opus, il ne déçoit pas. J’ai même l’impression qu’il a gagné en maturité. Son trait semblait encore plus déterminé.
Verdict
Même si Bill Willingham n’agit qu’à titre de consultant dans Des hommes et des souris, on sent sa présence bienveillante tout au long de notre lecture. Grâce à ses nombreuses qualités, ce roman graphique prouve brillamment que Fairest est loin d'être qu’une pâle copie de Fables! Ce serait un crime atroce de bouder cette série, et en particulier ce tome-ci!
Fairest, tome 4 – Des hommes et des souris
Marc Andreyko et Shawn McManus
144 pages
Urban Comics
Cote : 4,5 étoiles sur 5.