Aller au contenu
Critique : Le Pouvoir de l'amour

Le Pouvoir de l’amour

Je ne vous cacherai pas que j’attendais avec impatience Le Pouvoir de l’amour et autres vaines romances d'Yves Pelletier et Iris, le premier album de La Pastèque à paraître après une pause estivale de plusieurs semaines. 

L’ancien membre de Rock et Belles Oreilles n’en est pas à sa première incursion dans le merveilleux monde de la bande dessinée québécoise. Il nous avait offert, toujours chez la Pastèque, Valentin avec Pascal Girard, à la fin de 2010. Pour sa deuxième oeuvre, il a décidé d’aborder un autre thème. 

Un recueil chargé d'amour

D’entrée de jeu, disons que cette bande dessinée ne comporte pas une histoire, mais… près d’une dizaine! En effet, il s’agit d’un recueil contenant des petites histoires d’une longueur variable (4 planches à plus de 20) n’ayant aucun lien entre elles, sauf, bien sûr, l’amour! Chaque fois, les personnages sont différents et les thèmes traités aussi. 

Sans décrire chacune des intrigues en détail (je vous laisse la surprise), disons qu’elles abordent toutes sortes de sujets plus ou moins communs comme l’amour à distance, le coup de foudre, les sites de rencontre, les téléréalités ou encore les relations de couple. Chaque fois, on met en scène des protagonistes parfois un peu niais, mais toujours très attachants. 

Je ne sais pas comment le tandem y arrive, mais presque chacune des histoires m’a fait rire de bon coeur. L’humour varie vraiment d’une planche à l’autre. Il est parfois stupide (mais vraiment drôle!) et d’autres fois plus intelligent et subtil. Je pense que c’est cet heureux mélange humoristique qui rend la lecture du Pouvoir de l’amour et autres vaines romances si agréable. 

En revanche, jamais l’ancien membre de Rock et Belles Oreilles ne va trop loin. Il tombe rarement dans la vulgarité inutile. Cependant, attendez-vous à voir des seins et autres organes que l’on a l’habitude de couvrir avec des vêtements. Mais bon! Sauf si vous voulez jouer à la vierge effarouchée, vous ne serez pas choqué. Inutile de dire que l'oeuvre s'adresse tout de même à un public adulte…

Rappelons qu’Iris à qui l’on doit avec Zviane l’excellente trilogie L'Ostie d'chat est connue pour son style faussement enfantin, très coloré et plutôt caricatural. La dessinatrice le reproduit d’ailleurs ici à merveille, et ce, pour notre plus grand bonheur! Elle s’est même surpassée en nous proposant des décors et des personnages variés et originaux. Certains protagonistes nous apparaissent si sympathiques que l’on aurait immédiatement envie d’en faire nos amis! Les décors m'ont semblé également avoir une place plus importante que dans ses oeuvres précédentes. 

Verdict

Bref, Le pouvoir de l’amour et autres vaines romances est une excellente bande dessinée québécoise. Cette oeuvre drôle et rafraîchissante nous permet de voir l’amour d’une façon à laquelle on nous avait peu habitués dans le passé. Si les prochaines bandes dessinées à voir le jour ont le même calibre que celle-ci, les prochains mois vont être chauds!

Le pouvoir de l’amour et autres vaines romances

Yves Pelletier et Iris

144 pages

La Pastèque

Cote : 4,5 étoiles sur 5 

Plus de contenu