Un nouveau départ
Avec Superman Returns, sorti en 2006, on avait essayé de repartir la série. Toutefois, avec des critiques mitigées de la part des fans et des critiques, il n’y a pas eu de suite à ce long métrage. Il faut dire que, par son côté surnaturel, Superman est un superhéros assez difficile à adapter au grand écran. L’audience a souvent de la difficulté à s’identifier à un protagoniste qui n’est pas humain. La tâche du réalisateur Zack Snyder (300, Watchmen) s’annonçait donc ardue.
L’homme d’acier propose un nouveau départ. Le long métrage commence par une longue introduction nous montrant la planète Krypton. Les choses pourraient mieux aller sur cette planète lointaine. Conscients que leur monde tire à sa fin, Jor-El (Russell Crowe) et Lara-Lor-Van (Ayelet Zurer) décident d’envoyer leur fils Kal-El (Henry Cavill) sur une autre planète.
Le bébé échoue sur la Terre où il est adopté par Jonathan Kent (Kevin Costner) et Martha Kent (Diane Lane). Ils lui donnent le nom de Clark Kent. Tout au long de son enfance, le jeune garçon va se demander qui il est et pourquoi il est le seul à avoir des pouvoirs surnaturels. Ne voulant pas qu’il devienne une bête de foire, son père lui suggère de les cacher au reste du monde.
Finalement, nous retrouvons Clark des années plus tard. Il ne cesse de commettre des actes d’héroïsme. Il semble être fait pour sauver les gens. Par contre, il se cherche encore. Il n’est pas sûr de vouloir montrer son vrai visage au reste du monde. Cependant, c’est avec l’arrivée du Général Zod (Michael Shannon que l’on a pu voir dans The Iceman) qu’il va enfin prendre conscience de tout son potentiel. Il aura un choix difficile à faire : sauver son « vrai » peuple ou son peuple adoptif.
Un extra-terrestre plus humain
La longue introduction fait réellement penser à un film de science-fiction. On est bien loin des films de super-héros traditionnels. Je dois néanmoins dire que ça ne m’a pas vraiment dérangé. La planète Krypton était très bien recréée et on sentait que les scènes nous la montrant avaient un réel impact sur le récit. D’ailleurs, d’autres adaptations nous ont proposé une expérience similaire. On n’a qu’à penser à Thor.
Je pense que l’une des raisons pour lesquelles le public ne s’identifiait pas à Superman était parce qu’il ne se questionnait jamais vraiment. Dans L’homme d’acier, notre héros s’interroge souvent sur ses origines et sur ses motivations. Même si le long métrage ne va pas aussi loin que des films comme Le Chevalier noir ou Iron Man 3, ça amène, à mon sens, une belle profondeur au récit.
Un univers bien recréé
Les effets spéciaux constituent ici l’un des meilleurs points du film. À mon avis, les films de super-héros sont rarement allés aussi loin. On se bat dans les airs, sur Terre et dans l’espace. Des véhicules et des immeubles se font détruire. La caméra est souvent nerveuse et ne se gêne pas pour zoomer ou dézoomer sur des éléments importants. Ça nous amène à penser que l’on est réellement au cœur de l’action.
J’ai trouvé le costume de Superman très réussi. C’est vrai qu’il est plus sombre que ce à quoi on aurait pu s’attendre, mais je pense qu’il fait très moderne. On va aussi apprendre la signification du fameux « S » de son costume.
Un scénario plus que correct
Le scénario se tient relativement bien. Toutefois, quelques petits éléments m’ont déplu. L’histoire d’amour entre Superman et la reporter Lois Lane (Amy Adams) est peut-être un peu trop légère. Espérons que les prochains films vont aller plus loin dans ce sens.
Il y a aussi la relation entre Clark et son père adoptif. En fait, les séquences montrant Kevin Costner sont assez minimes, si bien qu’on a un peu de difficulté à bien comprendre la relation que le jeune homme a eue avec son père. Il est vrai qu’il y a plusieurs retours en arrière, mais on a parfois l’impression qu’ils brisent la narration.
Dans le rôle du super-héros, Henry Cavill est plus que convaincant. Je pense qu’il a amplement le physique de l’emploi. Le costume de Superman lui va comme un gant. Il semble crédible lorsqu’il vole dans les airs ou qu’il utilise ses pouvoirs. Son jeu d’acteur n’est également pas trop gros.
Verdict
Au final, L’homme d’acier m’a convaincu. Zack Snyder a pris en compte les erreurs faites dans le passé. Il en résulte un film où Superman semble plus humain, ce qui provoque une plus grande sympathie à son égard de la part du public. Ajoutez à cela des effets spéciaux à couper le souffle et une distribution exemplaire et vous aurez droit à un très bon film de super-héros. À quand la suite ?
Cote : 3,5 sur 5
Merci à Gillette de nous avoir permis d’assister au visionnement du film!
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