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Critique cinéma : « Finissant(e)s »
Comme son nom l’indique, Finissant(e)s raconte l’histoire de jeunes d’environ 16 et 17 ans qui viennent de terminer leurs études secondaires à la polyvalente de la petite municipalité de Dégelis, dans le Témiscouata. La première scène du film nous montre ainsi les jeunes, sur leur 36, lors de la remise de leur diplôme. On va ensuite les suivre au cours de leur dernier été.
 
Le réalisateur a adopté le style du docu-fiction, ce qui n’est pas mauvais en soi. J’avoue qu’au début du film, le cinéphile peut être un peu bouleversé. M. Ouellet met, en effet, beaucoup l’accent sur les gros plans. Il adore filmer les visages des adolescents, un peu comme si c’était un père de famille qui enregistrait le spectacle de sa petite fille. Ce faux amateurisme donne, aussi bizarre que cela puisse paraître, plus de crédibilité au long métrage.
 
La plupart des jeunes comédiens interprètent bien leur rôle. Certains sont meilleurs que d’autres. Le réalisateur a laissé beaucoup de place aux acteurs, si bien que certaines scènes semblent tout simplement avoir été improvisées, comme s’il s’agissait d’un « vrai Â» documentaire.
 
Les adultes ne sont jamais montrés à l’écran ni interviewés. Le réalisateur n’a pas jugé bon de nous présenter leur point de vue, et c’est tant mieux!
 
Cette production de 75 minutes nous en apprend un peu sur ce moment charnière de la vie : le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Les finissants nous livrent leurs rêves, leurs attentes dans la vie, mais également leurs peurs. 
 
Man an ocean signe la bande sonore de Finissant(e)s. Pour ceux qui ne connaissent pas ce nom, rappelons qu’il s’agit du projet musical cinématographique de David Ratté, un artiste que l’on peut aussi entendre dans le groupe folk Will Driving West. La musique, très inspirée et rythmée, prend beaucoup de place, sans pour autant voler la vedette.
 
Le film finit peut-être un peu trop abruptement. Plusieurs questions restent en suspens. Si vous vouliez voir une belle fin à l’américaine, vous allez être déçu.
 
Verdict
 
Finissant(e)s explore un univers assez peu couvert chez nous. Présenté comme un docu-fiction, ce long métrage va à l’essentiel sans tomber dans les clichés reliés à l’adolescence. Il n’y a pas de place pour des blagues salées, des scènes d’action explosives ou encore des scènes d’amour sensuelles. Son but premier n’est pas de divertir, mais bien de faire réfléchir l’audience et je pense qu’il y arrive très bien.
 
Cote : 3,5 étoiles sur 5

Les Rendez-vous du cinéma québécois se tiennent du 21 février au 3 mars. Merci aux organisateurs de nous avoir permis d’assister à la projection de la presse. 

Si vous avez manqué ce film, sachez qu’il prend l’affiche dès le vendredi 1er mars au cinéma Excentris de Montréal. De plus, l’attachée de presse du cinéma m’informe que Rafaël Ouellet sera présent aux séances de vendredi 1er mars et samedi 2 mars à 19h05 pour une discussion avec le public.

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