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Critique BD : L'Abominable Charles Christopher

La semaine dernière je vous avais parlé du premier tome de Purgatoire publié au Studio Lounak. Cette semaine, je consacrai ma chronique à une autre oeuvre de l’éditeur montréalais, sorti en même temps que la bande dessinée de Yves Rodier et Cécile Brosseau. Et pas n’importe laquelle puisque je ferai la critique du second tome de L’Abominable Charles Christopher de Karl Kerschl.

Comme il est bon de vous retrouver

On retrouve toujours notre abominable Charles Christopher. Mais si vous avez lu le premier tome, vous savez sans aucun doute que la seule chose qui soit abominable chez lui c’est son nom. Le yéti a peut-être la force de plusieurs hommes, mais semble avoir le cerveau et la candeur d’un jeune enfant. 

L’abominable homme des neiges continue, dans cette suite, a déambulé dans la forêt de cèdres. Au passage, on assiste au quotidien des nombreux animaux qui peuplent cet endroit. On en apprend plus sur eux, sur leur crainte et leur espoir. 

Mais même s’il s’agit que de « vulgaires » animaux de la forêt, leur intelligence et leur sensibilité dépassent celles de la majorité des hommes. Leurs paroles, souvent philosophiques, nous amènent à réfléchir, voire nous remettre totalement en question. Et le plus drôle là-dedans, c’est qu’on ne le voit pas venir de tout. Après tout, que pourrait bien nous faire un lapin ou un petit oiseau? 

Sans trop vous en dire sur l’histoire de ce deuxième tome, disons que, comme le laisse présager sa couverture, notre « héros » va devoir affronter un personnage ambitieux, cruel et sanguinaire. Le yéti pourra-t-il en venir à bout, lui qui est tout le contraire de ça? Il faudra lire l’album pour le découvrir! 

L’illustrateur installé à Montréal est toujours aussi inspiré quand il s’agit de mettre en image ses différents protagonistes. Il réussit ce que peu de dessinateurs ont fait dans le passé dans le domaine de l’anthropomorphisme : donner vie à des animaux de la forêt sans jamais tomber dans la caricature ou dans le dessin (trop) pour enfant. En d’autres mots, ces animaux conservent leur nature animale, tout en donnant l’impression qu’ils ont une âme humaine. L’absence de couleur renforce encore plus cet aspect.

Verdict

Karl Kerschl nous offre une très bonne suite aux aventures de son abominable homme des neiges. Cette oeuvre touchante, mais jamais mélodramatique et magnifiquement illustrée, prouve que la bande dessinée chez nous se porte très bien.

L’Abominable Charles Christopher

Karl Kerschl

136 pages

Lounak

Cote : 4,5 étoiles sur 5.

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